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Stress

Comment le sport nous protège des maladies cardiovasculaires

L’exercice physique préviendrait le risque de maladies cardiovasculaires en inhibant l’activité cérébrale liée au stress, selon une étude menée sur 50.000 volontaires.

Comment le sport nous protège des maladies cardiovasculaires PeopleImages / istock




L'ESSENTIEL
  • D’après l’étude, les participants qui avaient respecté les recommandations d'activité physique établies par les chercheurs avaient un risque inférieur de 23 % de développer des maladies cardiovasculaires par rapport aux moins sportifs.
  • Surtout, les volontaires pratiquant le plus de sport avaient tendance à avoir une "activité cérébrale associée au stress plus faible", et ce, grâce à un "boost" dans le cortex préfrontal, impliqué dans la fonction exécutive et connu pour réprimer les centres de stress du cerveau.
  • Par conséquent, l'activité physique était même "à peu près deux fois plus efficace pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires chez les personnes atteintes de dépression, probablement en raison des effets sur l'activité liée au stress du cerveau", selon les chercheurs.

Bénéfique pour le cœur, car bénéfique pour le cerveau. Dans une étude publiée dans le Journal of the American College of Cardiology, une équipe de scientifiques a mis en évidence que le sport nous protège contre les maladies cardiovasculaires – première cause de décès dans le monde – notamment parce qu’il réduit l’activité cérébrale liée au stress.

Une activité cérébrale liée au stress moins forte chez les sportifs

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs du Massachusetts General Hospital, rattaché à la faculté de médecine de Harvard à Boston, aux Etats-Unis, ont passé en revue les dossiers médicaux et autres données de plus de 50.000 adultes faisant partie de la Mass General Brigham Biobank qui ont répondu à une enquête sur l'activité physique. Parmi eux, un groupe de 774 participants a subi des tests d'imagerie cérébrale pour évaluer la signalisation liée au stress dans le cerveau. D’autres variables étaient également prises en compte, telles que le mode de vie et les facteurs de risque de maladie coronarienne.

Sur une période médiane de suivi de 10 ans, 13 % des participants ont développé une maladie cardiovasculaire. Sans surprise, ceux qui avaient respecté les recommandations d'activité physique établies par les médecins avaient un risque inférieur de 23 % de développer des maladies cardiovasculaires par rapport aux moins sportifs.

Mais les chercheurs ont surtout constaté que les volontaires pratiquant le plus d’activité physique avaient tendance à avoir une "activité cérébrale associée au stress plus faible", peut-on lire dans un communiqué. Et ce, grâce à un "boost" dans le cortex préfrontal, une zone du cerveau impliquée dans la fonction exécutive (c’est-à-dire la prise de décision, le contrôle des impulsions...) et connue pour réprimer les centres de stress du cerveau.

L’activité physique encore plus bénéfique pour le cœur des personnes dépressives

Par conséquent, le bénéfice du sport sur le cœur était "considérablement plus important" chez les participants ayant une très forte activité cérébrale liée au stress, comme ceux qui souffraient de dépression préexistante. "L'activité physique était à peu près deux fois plus efficace pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires chez les personnes atteintes de dépression, probablement en raison des effets sur l'activité liée au stress du cerveau", précise le cardiologue Ahmed Tawakol, auteur principal de l’étude.

Si d’autres recherches sont nécessaires pour "prouver la causalité", cette étude confirmerait à quel point le sport est un remède en soi, tant pour le système cardiovasculaire et le métabolisme que le cerveau, en conjurant dépression et troubles neurologiques. Peu étonnant dès lors que la Haute autorité de santé (HAS) considère l’activité physique comme "un traitement à part entière" qui devrait être "prescrit" par les médecins.

Pour rappel, l’OMS estime que les adultes de 18 à 64 ans devraient consacrer au moins 150 à 300 minutes par semaine à une activité d’endurance d’intensité modérée, ou pratiquer au moins 75 à 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue (ou une combinaison des deux formules).

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