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Vieillissement

Perdre sa force musculaire peut être un signe de démence

Chez les personnes âgées, des difficultés pour se lever, s’asseoir ou marcher peuvent constituer un facteur de risque de démence.

Perdre sa force musculaire peut être un signe de démence byryo/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les femmes, âgées en moyenne de 75 ans, dont la force de préhension était plus faible, étaient deux fois plus susceptibles de souffrir d’un déclin cognitif.
  • Le risque de démence était deux fois plus élevé chez les patientes les plus lentes lors du test Timed Up and Go (TUG).
  • La force de préhension peut être une mesure utilisée pour les maladies cardiovasculaires, l'inflammation et la fragilité, sont "des facteurs de risque connus de démence."

Avec l’âge, nous perdons notre force musculaire et nous devenons de plus en plus lents, ce qui rend plus difficile l'accomplissement de tâches simples. Mais selon une récente étude, cette perte progressive de la force des muscles et de la mobilité pourrait être un signe précurseur de la démence. Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs de l’université Edith-Cowan (Australie) ont recruté 1.225 femmes âgées en moyenne de 75 ans.

Utiliser deux "outils de dépistage simples et peu coûteux"

Dans le cadre de leurs travaux, ils ont mesuré la force de préhension des participantes et le temps qu'il leur fallait pour se lever d'une chaise, marcher trois mètres, faire demi-tour et se rasseoir, ce que l'on appelle un test Timed Up and Go (TUG). "La force de préhension et le test TUG ne sont pas couramment effectués dans la pratique clinique, mais ils constituent tous deux des outils de dépistage simples et peu coûteux", a indiqué Marc Sim, auteur principal de l’étude, dans un communiqué.

Au bout de cinq ans, ces examens ont été de nouveau réalisés pour surveiller toute perte de performance. "Les événements de démence tardive survenus après 14,5 ans (hospitalisation/décès) ont été obtenus à partir de dossiers médicaux. Les facteurs de risque cardiovasculaire ont été évalués au départ", peut-on lire dans les recherches publiées dans la revue Journal of Cachexia Sarcopenia and Muscle.

Démence : les patients les plus lents ont deux fois plus de risque d’en souffrir

Au cours de l’étude, 207 femmes, soit 16,9 %, ont été hospitalisées ou sont décédées à cause d’une démence. Selon les résultats, les femmes dont la force de préhension était la plus faible étaient deux fois plus susceptibles de souffrir d’un déclin cognitif. Un lien similaire a été établi entre la performance au test Timed Up and Go (TUG) et la démence. Les participantes les plus lentes lors du test étaient deux fois plus susceptibles de souffrir de démence que les volontaires les plus rapides. En clair, une force de préhension plus faible et un test TUG plus lent constituaient des facteurs de risque de démence, indépendamment du risque génétique et des éléments liés au mode de vie tels que le tabagisme, la consommation d'alcool et le niveau d'activité physique.

La force de préhension, un indicateur de la santé cérébrale

D’après Marc Sim, la force de préhension, qui peut être facilement mesurée à l'aide d'un appareil portatif appelé dynamomètre, pourrait être un indicateur de la santé du cerveau en raison du chevauchement entre le déclin cognitif et le déclin moteur. "Peut-être en raison d'une série de similitudes sous-jacentes, la force de préhension peut également se présenter comme une mesure de substitution des maladies cardiovasculaires, de l'inflammation et de la fragilité, qui sont des facteurs de risque connus de démence", a-t-il déclaré.

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