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Hydroxychloroquine : une prise pendant la grossesse augmente le risque de malformation fœtale

L’Agence nationale de sécurité du médicament révèle que les enfants ayant été exposés à l’hydroxychloroquine pendant la grossesse ont un risque plus élevé de malformation foetale grave.  

Hydroxychloroquine : une prise pendant la grossesse augmente le risque de malformation fœtale BartekSzewczyk/istock




L'ESSENTIEL
  • Relayée par l'ANSM, une étude démontre que la prise d'hydroxychloroquine pendant la grossesse augmente le risque de malformation fœtale.
  • L'agence conseille aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse d'en parler à leur médecin.
  • L'ASNM rappelle aussi que l'hydroxychloroquine n'a pas montré son efficacité dans le traitement de la Covid-19.

La pandémie de Covid-19 a fait connaître l’hydroxychloroquine. Cette molécule utilisée pour soigner différentes pathologies, dont la polyarthrite rhumatoïde, a été l’objet de nombreuses controverses. Certains ont affirmé qu’elle était efficace pour traiter la maladie. Si ses bénéfices n’ont pas été démontrés dans ce cas précis, une nouvelle étude prouve que son utilisation chez la femme enceinte entraîne un risque de malformation grave chez l’enfant. L’ANSM a présenté les résultats de cette recherche dans un communiqué, paru mercredi 5 avril. 

Malformations foetales : quels sont les risques associés à l’hydroxychloroquine ?

"Une étude américaine a mis en évidence un risque de malformation chez les enfants exposés pendant la grossesse à l’hydroxychloroquine multiplié par 1,33 par rapport à ceux qui n’y ont pas été exposés", indique le document. Cette recherche scientifique a comparé 2.045 grossesses, où le fœtus a été exposé au médicament, avec 19.080 grossesses dans un groupe témoin. Les auteurs ont observé une "augmentation du risque malformatif à partir d’une dose journalière supérieure ou égale à 400 mg". Selon l’ANSM, il s’agit de malformations classées graves, "sans que l’on puisse mettre en évidence un type particulier de malformation". "Par ailleurs, bien que l’étude ne semble pas montrer de risque pour les doses inférieures à 400 mg, les données restent trop limitées à ce jour pour exclure ce risque", prévient l’agence. 

Hydroxychloroquine et grossesse : les recommandations de l’ANSM

Le Plaquenil, médicament contenant de l’hydroxychloroquine, est indiqué dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et de certaines maladies comme le lupus. Compte tenu de ces nouveaux résultats, l’ASNM conseille aux patientes suivant un traitement à base d’hydroxychloroquine de prendre une contraception, dans le cas où elles sont en âge de procréer et n'ont pas de projet de grossesse. Dans le cas contraire, il est nécessaire d’en parler au médecin prescripteur pour revoir le dosage. "Si vous êtes enceinte, parlez-en à votre médecin qui déterminera avec vous s’il est nécessaire de poursuivre le traitement, indique l’agence. N’arrêtez pas l’hydroxychloroquine sans en avoir discuté avec votre médecin, car votre maladie pourrait s’aggraver et entraîner de graves conséquences pour vous et votre enfant." Si le médecin décide de poursuivre le traitement, un dosage minimal est recommandé et un suivi particulier sera mis en place pendant la grossesse et après la naissance.  

L'hydroxychloroquine ne peut pas être utilisée en traitement de la Covid-19

Le même jour, l’ANSM a publié un communiqué concernant l’utilisation de l’hydroxychloroquine pour soigner ou prévenir la Covid-19. "Nous rappelons que ces médicaments sont fortement déconseillés dans ces indications, chez l’adulte ou l’enfant", prévient l’agence. Elle explique que les données scientifiques publiées jusqu’à aujourd’hui ne démontrent pas de bénéfice clinique aux médicaments contenant de l’hydroxychloroquine, de l’azithromycine ou de l’ivermectine dans le traitement de la maladie. Il n’y a pas de données scientifiques concernant une utilisation chez l’enfant. "En outre, leur utilisation expose les patients à de potentiels effets indésirables qui peuvent être graves, précise l’ANSM. Enfin, aucune autre autorité de santé au sein de l’Union européenne, ni l’Organisation mondiale de la santé, ne recommande d’utiliser ces traitements dans ces indications."

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