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Témoignage patient

Enfant allergique : «Il y a 2 choses difficiles à gérer : les courses et la baisse de moral liée aux frustrations»

Angéline Galinier Warrain a trois enfants dont deux poly-allergiques : elle nous confie comment elle a appris à ses filles à gérer leurs très nombreuses allergies alimentaires.

Enfant allergique : \ Rimma_Bondarenko/istock




L'ESSENTIEL
  • Angéline Galinier Warrain a trois enfants dont deux filles poly-allergiques. Elles ont chacune plus d'une dizaine d'allergies alimentaires.
  • Elles souffrent d’allergies retardées. C'est-à-dire qu'elles peuvent devenir allergiques à des aliments qu’elles mangent trop et trop souvent.
  • Pour la maman, le plus compliqué à gérer est la gestion quotidienne des repas mais aussi la frustrations des petites filles face aux interdits alimentaires.

Produits laitiers, chèvre, brebis, bœuf, veau, blé, porc, maïs, soja, lait de coco, potimarron, amande, courgette, petit pois, chou-fleur… Il ne s’agit pas d’une liste de courses, mais des différentes allergies alimentaires des filles de 8 et 4 ans d’Angéline Galinier Warrain. 

La maman de trois enfants fait face à une autre difficulté : les fillettes peuvent développer à tout moment des réactions à des produits jusque-là non problématiques, car elles souffrent d’allergies retardées. "Elles deviennent allergiques à des aliments qu’elles mangent trop et trop souvent", explique la journaliste et conseillère en nutrition.

Allergie alimentaire : la gestion de la frustration n’est pas toujours simple

Angéline reconnaît que son quotidien n’est pas toujours simple entre les courses et les repas distincts à composer pour chaque enfant. Mais, il y a un autre élément compliqué à gérer : “la baisse de moral liée aux frustrations et au fait de manger souvent différemment”. En effet, il n’est pas toujours facile pour un enfant de ne pas pouvoir être "comme les autres".

"La petite qui a 4 ans gère plutôt bien ses allergies - elle ne prend rien sans demander, “j'ai le droit ?”. Mais c’est plus difficile pour celle de 8 ans. Elle a des hauts et des bas. À la maison, il n’y a aucune différence. Mais dès que nous sommes en vacances, c'est plus compliqué : elle supporte de moins en moins d’avoir un plat à part ou transformé, car elle ne peut rien prendre sur la carte. Le fait de se contrôler en permanence est lourd à gérer pour elle”, confie Angéline. 

"Comme les lunettes, on se demande comment ils vont les accepter et ça passe tout seul"

Les enfants comprennent très vite qu’ils doivent se montrer prudents à l’heure des repas et des encas. "Ils n’ont aucun mal à intégrer des aliments de substitution, car ils sentent que ça leur fait du bien", assure la journaliste, devenue conseillère en nutrition spécialisée dans les allergies alimentaires l’année dernière. "Je le compare au fait de leur faire porter des lunettes. On se demande comment ils vont les accepter et ça passe tout seul." 

Toutefois, si ses filles ont rapidement intégré leurs troubles allergiques, Angéline a veillé à leur inculquer la prudence. "Dès le plus jeune âge, je leur ai appris des phrases simples : “est-ce que j’ai le droit ?”, “non, je ne peux pas !”, “je dois demander à mes parents”. La phrase se complexifie avec l’âge." Elle a d'ailleurs un conseil pour les parents dont l'enfant vient de développer des troubles allergiques : "Il ne faut pas avoir peur de dire non s’il insiste. Pour ma part, je leur explique que je suis le gardien du ventre et qu’ils doivent toujours demander à un adulte référent, car sinon ils seront malades."

Allergies aux USA : elles sont prises très au sérieux 

Si composer des menus prenant en compte les aliments interdits de chacune n’est pas toujours simple, les allergies ne freinent nullement les projets familiaux. Angéline et sa famille sont parties vivre à New York il y a tout juste un an.

Nouveau pays, nouveau logement, nouvelle langue, nouvelle culture... un des défis de cette aventure a été de repartir à zéro. Et, il en était de même pour les courses ! "En France, je connais les produits par cœur, même si je jette toujours un coup d’œil. Là, il a fallu relire et retrouver les bons produits. Cela a été un peu fastidieux", se rappelle Angéline. 

Elle a aussi fait face à une déconvenue : "il n’y a que neuf allergènes à déclarations obligatoires aux USA. De plus, mes filles sont allergiques à des aliments qui sont en Amérique des produits de base ou des substituts comme le lait de coco et le soja auxquels mes filles sont allergiques. Par exemple, la plupart des glaces sans lait ne sont pas des sorbets comme en France. Elles sont au lait de coco. Il faut le savoir".

Toutefois, cette expatriation au pays de l’oncle Sam a bien des avantages. Les Américains sont particulièrement attentifs aux allergies. “Lors d’un goûter, les parents se plieront en 4 pour trouver le bon gâteau. Je n’ai jamais eu besoin d'apporter quelque chose. Il y a toujours une maman qui l'intègre”, se réjouit la mère de famille.

Et pour la cantine qui est une problématique importante pour de nombreux élèves français ? "Tous les enfants ont des lunch box - donc hormis le travail fastidieux pour moi de préparer leur repas tous les jours - les filles sont « comme tout le monde » et non plus isolées."

Angéline Galinier Warrain, journaliste et fondatrice du site mafamilylife.fr, avait déjà partagé à Pourquoi Docteur le parcours suivi jusqu'au diagnostic d'allergie retardée de ses filles. Découvrez la vidéo.

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