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Alimentation

Les acides gras trans «présentent d'énormes risques pour la santé», rappelle l’OMS

La consommation d’acides gras trans augmente le risque de troubles cardiovasculaires. L'OMS souhaite les éliminer, mais elle constate qu’ils sont encore trop présents dans l’alimentation.  

Les acides gras trans \ happy_lark/istock




L'ESSENTIEL
  • Aucun pays à faible revenu n’a encore adopté les mesures recommandées par l’OMS pour éliminer les acides gras trans. 
  • Chaque année dans le monde, la consommation d’acides gras trans est responsable de 500.000 décès prématurés dus à une maladie coronarienne, selon l’OMS.

Les produits laitiers, la viande, les viennoiseries, les pizzas industrielles, les plats cuisinés... tous ces produits contiennent des acides gras trans, d’origine naturelle ou industrielle. Depuis plusieurs années, la science a démontré qu’une consommation excessive d’acides gras trans augmente le risque de maladies cardiovasculaires. L’Organisation mondiale de la santé a donc appelé à ne plus en produire de manière industrielle pour les éliminer progressivement de l’alimentation. Dans un communiqué, paru le 23 janvier, elle constate que ces produits sont encore trop présents dans le monde. "Cinq milliards de personnes dans le monde risquent encore de subir les effets dévastateurs des acides gras trans sur leur santé", prévient l’OMS.

Acides gras trans : de quoi parle-t-on ?

"Les acides gras trans sont des acides gras insaturés, dont au moins une double liaison est en position trans, contrairement aux acides gras insaturés synthétisés par l’organisme dont les doubles liaisons sont en position cis", précise l’Anses. Ces composés sont généralement utilisés par l’industrie alimentaire comme stabilisateur ou conservateur. "Ils rendent les aliments plus fermes et plus stables, donc moins propices au rancissement", explique l’Anses. Mais ils sont aussi naturellement présents dans certains produits animaliers. Des bactéries présentes dans l’estomac des ruminants génèrent des acides gras trans, que l’on retrouve ainsi dans le lait ou la viande. Parfois, ils se forment lors d’un procédé de transformation comme le chauffage d’une huile végétale.

OMS : quels sont les dangers pour la santé des acides gras trans ? 

"Les acides gras trans n’ont aucun avantage connu et présentent des risques énormes pour la santé qui entraînent des coûts énormes pour les systèmes de santé, déclare le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. (…) Pour dire les choses simplement, les acides gras trans sont un produit chimique toxique qui tue et qui ne devrait pas se trouver dans les aliments. Il est temps de s’en débarrasser une fois pour toutes." D’après l’Anses, la consommation excessive d’acides gras trans entraîne une augmentation du mauvais cholestérol, le LDL, ce qui renforce le risque de maladie cardiovasculaire. "Cependant, aucune augmentation du risque cardiovasculaire n'a été mise en évidence avec la consommation d'acides gras trans d'origine naturelle, aux niveaux de consommation actuellement constatés en France", estime l’agence. 

Acides gras trans : quels sont les pays en retard selon l’OMS ? 

En 2018, l’OMS s’est fixé un objectif : éliminer les acides gras trans en 2023. Selon son dernier rapport, 43 pays appliquent désormais de meilleures pratiques pour supprimer les acides gras trans dans les aliments, et cela correspond à la protection de 2,8 milliards de personnes. En revanche, les efforts demeurent encore insuffisants dans plusieurs États. 

"À l’heure actuelle, 9 des 16 pays qui enregistrent le taux estimatif le plus élevé de décès par maladie coronarienne dus à la consommation d’acides gras trans n’ont pas de politique conforme aux meilleures pratiques", indique le communiqué. Il s’agit de l’Australie, de l’Azerbaïdjan, du Bhoutan, de l’Équateur, de l’Égypte, de l’Iran, du Népal, du Pakistan et de la Corée du Sud. 

Pour l’Organisation mondiale de la santé, il existe deux mesures principales, essentielles pour diminuer la consommation d’acides gras trans : "imposer une limite nationale de 2 grammes d’acides gras trans produits industriellement par 100 grammes de matières grasses totales dans tous les aliments" et "interdire au niveau national la production ou l’utilisation des huiles partiellement hydrogénées (qui sont une source importante d’acides gras trans) comme ingrédients dans tous les aliments". L’OMS a mis au point un guide avec des orientations pour aider les pays en retard à réduire l’exposition de leur population aux acides gras trans. 

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