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Étude

Cancer du pancréas : le syndrome des ovaires polykystiques augmente vos risques

Selon une nouvelle étude américaine, avoir des antécédents de syndrome des ovaires polykystiques augmenterait les risques de développer un cancer du pancréas. Explications.

Cancer du pancréas : le syndrome des ovaires polykystiques augmente vos risques Menshalena/istock




L'ESSENTIEL
  • Une femme sur 10 est concernée par le syndrome des ovaires polykystiques.
  • Le syndrome des ovaires polykystiques est causé par un dérèglement hormonal d’origine ovarienne et/ou centrale (au niveau du cerveau).
  • Entre 8.000 et 10.000 nouveaux cas de cancer du pancréas sont diagnostiqués chaque année en France. Dans près de 9 cas sur 10, il est découvert à un stade tardif.

Plus un cancer du pancréas est découvert tôt, plus grandes sont les chances de survie. Toutefois, cette tumeur reste longtemps silencieuse, ne provoquant des symptômes que très tardivement. Connaître les facteurs de risque est ainsi primordial pour améliorer le suivi des personnes les plus susceptibles d'en développer un.,Selon le Memorial Sloan-Kettering Cancer Center (New York), les femmes atteintes d’un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) doivent se montrer vigilantes.

SOPK : un risque 1,9 fois plus élevé de cancer du pancréas

Les chercheurs ont suivi 446 femmes souffrant d’un adénocarcinome pancréatique et 209 autres ne présentant pas de signe de cancer du pancréas. Ils demandaient aux volontaires si elles avaient déjà souffert d’un syndrome des ovaires polykystiques.

Le questionnaire a révélé que 49 patientes diagnostiquées avec une tumeur maligne au pancréas et 18 participantes du groupe témoin, avaient eu un SOPK au cours de leur vie. La maladie hormonale est ainsi associée à un risque 1,9 fois plus élevé de cancer du pancréas après ajustement en fonction de la prise d'un traitement à base d'œstrogènes, de l'IMC, de l'origine ethnique et de l'âge. "L'étude actuelle, qui est la deuxième du genre à examiner la relation entre le SOPK et le risque de cancer du pancréas, confirme une forte association entre ces deux maladies", concluent les scientifiques.

Un dysfonctionnement métabolique responsable ?

L’équipe de l’établissement américain précise que le syndrome des ovaires polykystiques n'est pas un précurseur du cancer du pancréas, comme peuvent l'être les polypes chez le cancer du côlon.

"Nous émettons l'hypothèse que certaines des causes sous-jacentes du SOPK peuvent également contribuer au cancer du pancréas", explique la Dr Margaret Mengmeng. La spécialiste et ses collègues soupçonnent les problèmes métaboliques (comme l’incapacité à traiter l'insuline) ou encore l'inflammation chronique.

"Nous avons été surpris de voir que l'association entre le SOPK et le cancer du pancréas n'était pas liée à l'obésité ou au diabète. Par conséquent, nous pensons qu'il peut y avoir un autre dysfonctionnement métabolique sous-jacent au travail", ajoutent les scientifiques.

Pour eux, leur article, publié dans la revue JAMA Oncology, peut aider les médecins à accroître leur vigilance vis-à-vis des patientes atteintes de cette pathologie hormonale. Toutefois, ils reconnaissent que des études supplémentaires sont nécessaires pour comprendre les mécanismes biologiques en jeu et confirmer leurs résultats.

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