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Qu'est-ce qui se passe dans le cerveau quand on prend un KO ?

Bien connu des boxeurs, le KO entraîne généralement une perte d'équilibre et de lucidité ou une perte de connaissance. Mais qu'est-ce qui provoque ce phénomène ?

Qu'est-ce qui se passe dans le cerveau quand on prend un KO ? cyano66/iStock




L'ESSENTIEL
  • KO, c'est l'abréviation de knock-out, qui signifie en anglais “faire sortir en frappant”. Le terme concerne à l’origine la mise hors de combat à la suite d'un coup faisant perdre temporairement une partie des capacités motrices et/ou cérébrales.
  • Mais les KO n'ont pas uniquement lieu dans le sport et peuvent arriver lors d'une chute ou d'un choc crânien lors des activités du quotidien.
  • Le KO peut entraîner une perte de conscience temporaire, voire un coma. Il peut aussi parfois découler de la douleur et de la fatigue. Plus d’un tiers des personnes ressentent des troubles de la concentration, de la mémoire ou des migraines après un KO.

Un accident de voiture, un coup de poing bien placé, un objet pris en pleine poire… N’importe quel choc très violent à la tête est capable de vous mettre KO (knock-out). Cette situation peut arriver au cours de votre vie si vous manquez de chance, surtout si vous êtes amateur de sports de contact. Mais qu’est-ce qui se passe dans notre corps quand on est KO ? Et pourquoi tombe-t-on dans les pommes ?

Une sorte de court-circuit

Pour y répondre, imaginons que ça y est, l’heure est venue de vous prendre un coup de poing en pleine face. Sous le choc, la tête va pivoter violemment. Sauf le cerveau, qui baignait tranquillement dans son liquide céphalo-rachidien. Lui, vient s’écraser contre les parois de la boîte crânienne. Puis, étant donné que la nuque n’est pas flexible à 360°c, les tendons peuvent stopper brusquement le mouvement de la tête, notamment si le coup est un uppercut. Et là, coup de frein : le cerveau se cogne encore contre le crâne.

À ce moment-là, les trois types récepteurs du cerveau qui nous permettent de percevoir notre position dans l’espace - la rétine, l’oreille interne et les faisceaux neuro-vasculaires du cou - sont sollicités en même temps. Or, ils n’ont pas l’habitude de devoir travailler ensemble aussi brusquement. Conséquence, cela provoque une sorte de court-circuit pendant quelques secondes : c’est la commotion cérébrale. Elle peut entraîner une simple perte de lucidité et de l’équilibre pour les plus légères, jusqu’à la perte de conscience, voire le coma pour les plus graves.

Les différents types de KO

Mais ce KO-là, qu’on appelle le KO cérébral et qui est le plus fréquent, ce n’est pas le seul. Il y en a d’autres types, comme le KO vasculaire : quand un choc provoque un impact sur les nerfs et le système nerveux, ce qui les stimule suffisamment pour créer un court-circuit et donc entraîner un malaise vagal (cela arrive notamment après un coup au foi ou au plexus solaire). Le KO neurovégétatif : un choc ou une pression au niveau d'une artère, comme la carotide dans le cou, qui empêche le sang de circuler jusqu’au cerveau, jusqu’à la paralysie partielle ou la perte de conscience. Et les moins graves : le KO musculaire, qui provoque une paralysie musculaire, et le KO par la douleur, une douleur très intense provoquée parfois par les fractures, qui entraîne un arrêt de l’activité musculaire.

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