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Expertise collective de l'Anses

Ondes wifi et portables : le cerveau sous surveillance

Les radiofréquences émises par les téléphones portables et les box wifi, n'ont pas d'effet sanitaire avéré selon l'expertise de l'Anses. Mais le risque de tumeur cérébrale pourrait, à long terme, être augmenté chez les utilisateurs intensifs de mobile. 

Ondes wifi et portables : le cerveau sous surveillance CLOSON DENIS/ISOPIX/SIPA




Pas d'effet sanitaire avéré. La conclusion de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) se veut rassurante quant aux effets sur la santé de l'exposition aux ondes des téléphones portables, des tablettes ou encore des box wifi. Elle a rendu public ce matin la version actualisée de son expertise collective Radiofréquences et santé. Selon l'Agence, après avoir passé en revue la littérature scientifique publiée sur le sujet entre 2009 et 2012, l’évaluation des risques ne met pas en évidence d’effets sanitaires avérés. « Mais sur un tel sujet, compte tenu de l’ampleur de l’exposition et des usages croissants de ces outils connectés, nous ne pouvons nous attacher aux seules preuves établies et il nous faut être attentifs aux petits signaux et aux observations chez l’animal », a insisté Marc Mortureux, directeur général de l’Anses.

 

Le cerveau est l'organe le plus exposé

Une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale est en effet évoquée, à long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphone portable. « On considère que l’utilisation est intensive au delà de 30 minutes par jour avec le téléphone collé à l’oreille », a précisé le Dr Gérard Lasfargues, directeur général adjoint scientifique de l’Anses. Ce qui pousse l’Agence à préconiser l’utilisation des kits mains-libres mais pas de valeurs limites d’exposition plus restrictives pour la population générale.

Différentes études font apparaître chez l’animal ou chez l’Homme, avec des niveaux de preuves limités, des effets biologiques concernant le sommeil, les performances cognitives et la fertilité masculine. La difficulté c’est que les études ne permettent pas de trancher si ces effets biologiques sont effectivement responsables de troubles ou de pathologies. Autrement dit, l’organisme est-il capable de compenser, de réparer ces perturbations causées par les ondes ou sont elles à l’origine de maladies à venir ? Pour l’heure, la science ne le dit pas.

En revanche, l'Agence écarte, sous réserve du recul scientifique actuel, la possibilité d'effets des radiofréquences sur les acouphènes, le système immunitaire, le système endocrinien, la tension artérielle, les tumeurs des glandes salivaires, les leucémies, les mélanomes et les méningiomes.


Mesurer l'exposition en vie réelle et chez les ados

Par ailleurs, l’Anses appelle à davantage de campagnes de mesures de l’exposition aux radiofréquences dans les environnements extérieurs et intérieurs. « Il faut mesurer l’exposition en vie réelle, dans les lieux ouverts au public, les écoles par exemple mais aussi dans les habitations, les immeubles où chaque appartement a sa box en wifi », a cité Dominique Gombert, directeur de l'évaluation des risques à l'Anses. D'autant plus que le déploiement de la 4G va augmenter le niveau d'exposition aux ondes le temps que les technologies plus anciennes disparaissent.

L’Agence souligne également le manque de données scientifiques spécifiques sur les jeunes, dont on sait le cerveau plus vulnérable et dont l’usage du téléphone portable est très différent des générations précédentes. Elle préconise de réduire au maximum l’exposition des enfants aux téléphones mobiles et de recourir au kit main-libre pour éloigner la source d’ondes de leur cerveau. Un rapport de l’Anses spécifiquement consacré aux effets des radiofréquences sur la santé des jeunes est annoncé pour le début de l’année 2014.

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