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Covid-19 : Sanofi promet un vaccin pour Noël

Ce lundi, Olivier Bogillot, le président de Sanofi France, a annoncé que le vaccin de la firme française devrait être disponible d'ici le mois de décembre.

Covid-19 : Sanofi promet un vaccin pour Noël HJBC/iStock




L'ESSENTIEL
  • Ce vaccin utilise la technologie de protéine recombinante qui se combine à un adjuvant pour stimuler le système immunitaire.
  • En retard sur les autres, ce vaccin pourra servir de dose de rappel mais sera également déployé dans le monde entier puisque 20% de la population mondiale est vaccinée.
  • Deux nouveaux variants, le Lambda et Epsilon, débarquent en Europe et semblent très contagieux et plus résistants aux vaccins.

Le premier vaccin français anti-Covid devrait bientôt être disponible. Développé par le groupe pharmaceutique français Sanofi, en partenariat avec le britannique GSK, il devrait être prêt “d’ici décembre”, a assuré Olivier Bogillot, son président, ce lundi 5 juillet à France Inter. “On a attaqué nos études de phase 3”, a-t-il confié, après avoir lancé le recrutement des patients candidats le 27 mai dernier.

Une protéine recombinante

Le 17 mai dernier, les deux groupes avaient publié les résultats de leur essai de phase II : celui-ci a rassemblé plusieurs centaines de personnes. Le vaccin a permis une "forte réponse immunitaire chez les adultes, toutes tranches d’âge confondues", avaient-ils déclaré dans un communiqué. Mais le vaccin avait déjà montré son intérêt en dose de rappel, après un autre vaccin. "Chez les participants ayant déjà été infectés par le SARS-CoV-2, une seule dose du vaccin a de plus généré la production de concentrations élevées d’anticorps neutralisants, ce qui souligne le solide intérêt potentiel que représente son développement pour la vaccination de rappel", avaient constaté les scientifiques.

Ce vaccin utilise la technologie de protéine recombinante qui, combinée à un adjuvant, “stimule votre système immunitaire et le soumet à la protéine du virus, ce qui vous fait réagir, a précisé Olivier Bogillot. C'est ce qu'on utilise pour la vaccination grippale, une technologie éprouvée qu'on utilisait depuis quelques années [...], avant l'arrivée de l'ARN messager.”

Vacciner le monde entier

L’arrivée de ce nouveau vaccin peut sembler tardive en comparaison avec les premiers, disponibles depuis décembre 2020. “Beaucoup de Français ne sont pas encore vaccinés, note le président de Sanofi France. Il va falloir atteindre un niveau d'immunité collective, encore plus avec l'arrivée de variants d'un niveau très élevé.” Au-delà de la France, il y a également le reste du monde qui a besoin de vaccins. Sanofi vise notamment les populations de pays moins développés, qui ne bénéficient pas actuellement de la même couverture vaccinale que les pays occidentaux. “Aujourd'hui, il n'y a que 20% de la population mondiale qui est vaccinée, ajoute Olivier Bogillot. On pense qu'on peut être utile parce qu'il faut des milliards de doses pour pouvoir vacciner cette population.” Enfin, le vaccin pourra également servir pour la “vaccination de rappel, après la vaccination par ARN messager”, assure ce dernier.

Les variants Lambda et Epsilon débarquent en Europe

Une nouvelle arme, donc, contre la pandémie de Covid-19 qui continue d'inquièter le monde entier. Après le variant Alpha et le variant Delta, il y a maintenant le variant Lambda qui a débarqué en Europe. Détecté pour la première fois au Pérou, il représente déjà plus de 80% des contaminations dans le pays. Il a déjà été repéré dans 27 pays européens et l’OMS l’a classé comme “variant à suivre”. Les chercheurs soulignent en effet sa résistance visiblement accrue face au vaccin et sa contagiosité plus importante que celle des variants Alpha et Gamma (brésilien) en raison d’“un ensemble de mutations plutôt inhabituel”, selon Jeff Barrett, directeur de la Covid-19 Genomics Initiative au Wellcome Sanger Institute au Royaume-Uni, à Sky News.

Autre nouveau venu, le variant Epsilon est arrivé sur le territoire européen, et même en France où au moins une petite dizaine de cas ont été signalés. Détécté dès mars 2020 en Californie, il résisterait mieux que les autres aux anticorps produits par l’organisme après l’injection d’une double dose de vaccin à ARN messager, les Pfizer et Moderna. Une étude, parue le 1er juillet dans la revue Science, souligne sa plus forte transmissibilité sans conclure à une potentielle plus grande virulence.

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