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Chloroquine contre Covid-19 : l'ancien patron de la HAS persiste et signe

L’ancien directeur de la HAS, ne change pas un mot de sa déclaration de la semaine dernière. Elle avait pourtant dérangé et fait réagir ses confrères académiques, pas habitués à des déclarations aussi dissonantes et tranchées, venant  d’un des leurs, un hématologue de réputation mondiale et surtout ancien serviteur de l’Etat.

Chloroquine contre Covid-19 : l'ancien patron de la HAS persiste et signe Jes2ufoto/iStock




L'ESSENTIEL
  • L'ancien patron dr la HAS est favorable à la prescription de chloroquine pour soigner les malades Covid-19
  • Il souhaite une décision dans ce sens avant le résultat de l'étude "Discovery"

La voix est  toujours aussi grave et résolue. Le professeur Jean-Luc Harousseau veut d’abord réagir à la déclaration d’Olivier Véran, le ministre de la Santé, dans le Journal Du Dimanche, qui s’étonne que des gens soient devenus « virologues en 24 heures ». Il précise d'abord qu'il n’intervenait pas en tant que « virologue mais en tant qu’hématologue », qui s’était battu pendant 40 ans contre des maladies graves et mortelles.  Il avait, alors, appris que « lorsqu’il n’y avait aucun traitement, si une stratégie thérapeutique offrait un espoir, il fallait l’essayer, sans attendre les résultats d’études académiques randomisées ».

C’est ainsi qu’avait été  tentée la greffe de moelle osseuse, c’est comme cela qu’il avait contribué au traitement du myélome par chimiothérapie intensive… sans que personne, bien au contraire, ne vienne aujourd’hui critiquer cette façon de faire qui a sauvé des milliers de malades condamnés par les technique de l’époque.

Dans la situation de guerre contre le Covid-19 et face à l’absence de traitement il préconise la même stratégie : « utiliser le moindre espoir lorsqu’il existe » !. Il s’est donc réjouit en début de semaine  lorsque que le Haut Conseil de Santé Publique et le gouvernement, ont  permis de traiter des malades hospitalisés par la solution hydroxychloroquine/ Azitromycine, en faisant remarquer qu’il ne fallait pas « contrairement à ce qu’a déclaré le ministre, le prescrire chez les malades les plus graves, en réanimation, chez qui le traitement à peu de chances d’être efficace, et plutôt le réserver à ceux chez qui on espère éviter le passage en réanimation ».

Une nouvelle étude sur 80 malades

Alors le professeur Harousseau maintient sa déclaration de la semaine dernière, surtout depuis les résultats complémentaires du Professeur Raoult sur 80 malades pas trop gravement atteints mais dont 50% présentaient des signes radiologiques de la maladie.

Ce sont, selon ses mots, « des résultats extrêmement encourageants, avec 93% de négativation des recherches virologiques par PCR au jour 8 et 97% des recherches de virus par culture au jour 6 » . Ce qui permet de diminuer la durée de portage du virus et d’empêcher l’aggravation, donc le transfert en réanimation, dont on sait qu’il est trop souvent responsable de décès.

"Je le prescrirai à ma famille "

Alors une nouvelle incitation à faire prescrire ses confrères généralistes ? Jean Luc Harrousseau va même plus loin : « Je pense qu’en tant que médecin, si quelqu’un de ma famille présentait des signes d’infection, je lui prescrirai l’association hydroxychloroquine/ azitromycine,  sous surveillance des contre-indications et de l’électrocardiogramme. Je pense que c’est une chance  d’éviter l’aggravation, donc le passage en réanimation ».

D’ailleurs, il ajoute  que, dans sa conférence de presse de samedi, Olivier Véran a dit que l’objectif du gouvernement était d’aplatir la courbe des malades en réanimation, ce qui semble être le cas avec ce schéma thérapeutique.

Un déchainement de passions

Dimanche dernier,  nous nous étions donnés rendez-vous, notre rédaction et le Pr Harrousseau, une semaine plus tard, puisque les premiers résultats  officiels étaient promis à cette date. Or, hormis un déchainement des passions de la part des « spécialistes officiels » et des médecins ayant pris fait et compte pour les travaux du Professeur Raoult, rien ne semble poindre dans les jours qui viennent. Ce qui ne surprend pas l’hématologue : « C’était un de mes arguments pour ne pas attendre les résultats de l’étude « Discovery ». Cette étude, qui doit mettre tout le monde d’accord, comportera l’analyse  de 3200 malades au total, dont 800 pour la France. Samedi  180 malades seulement étaient inclus… Ce qui – à mon avis- ne permet pas d’avoir des résultats solides, avant peut-être 15 jours ! On tarde à faire les analyses, alors qu’on a besoin d’un retour rapide compte tenu du nombre de malades hospitalisés. Il faut qu’on sache… Et vite ! Et en attendant on agit ».

L’entretien dans notre journal audio de lundi.


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