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Stress

Les symboles et les sons non associés à des événements indésirables peuvent soulager l'anxiété

Notre cerveau serait capable de faire transiter les informations vers un chemin annexe pour soulager notre stress. 

Les symboles et les sons non associés à des événements indésirables peuvent soulager l'anxiété Tero Vesalainen/iStock




Savoir gérer son stress, ce n’est pas inné. Pour les personnes souffrant d'anxiété et de troubles liés au stress, de nouvelles recherches menées à l'université Yale (Royaume-Uni) et à Weill Cornell Medicine, ont découvert que les symboles et les sons qui ne sont pas associés aux événements indésirables peuvent aider à soulager l'anxiété. Les résultats de leur étude ont été publiés par la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.

Selon les chercheurs, une personne sur trois souffrirait d'anxiété et de troubles liés au stress causés par des événements de la vie ou des situations potentiellement invalidantes. D’après leurs conclusions, les symboles et les sons qui ne sont pas associés à la peur peuvent réduire l'anxiété. 

Résister à la peur

Ces sons et symboles seraient une nouvelle façon de combattre l'anxiété, car ils activeraient un réseau cérébral entièrement différent. A terme, cette approche pourrait être utilisée efficacement en thérapie comportementale, surtout lorsque des millions de personnes n'ont pas trouvé un soulagement suffisant à la thérapie cognitivo-comportementale et aux antidépresseurs existants. 

Paola Odriozola, doctorante en psychologie à Yale et co-autrice de l’étude, explique ce raisonnement. “Un signal de sécurité peut être une pièce musicale, une personne, ou même un objet comme un animal empaillé, qui peut représenter pour une personne l'absence de menace.” 

Les patients progressivement exposés à la source de leur peur finissent par y développer une résistance. Ce que démontre cette nouvelle étude, c’est que les symboles et les sons qui ne sont pas associés à la source de leur peur peuvent aider à soulager l’anxiété des patients. 

Pendant la recherche, l'équipe a conditionné les participants à associer une forme à un résultat menaçant, et une forme différente à un résultat non-menaçant. Chez la souris, les chercheurs ont préféré utiliser des tonalités pour le conditionnement plutôt que des formes. Alors que certains participants ont été exposés à la forme associée à la menace, d'autres ont été exposés ensemble à des formes à la fois menaçantes et non-menaçantes. 

Une future approche thérapeutique 

L'imagerie cérébrale chez l'humain et la souris montre que dans le deuxième groupe — celui qui considérait les images menaçantes et non-menaçantes — un réseau neuronal différent a été activé, ce qui suggère que cela pourrait être un moyen efficace d'augmenter les traitements actuels.

Dylan Gee, professeur adjoint de psychologie à Yale et co-auteur de l’étude, développe. “La thérapie basée sur l'exposition repose sur l'extinction de la peur. Bien qu'une mémoire de sécurité se forme pendant la thérapie, elle est toujours en compétition avec la mémoire de menace précédente. Cette compétition rend les thérapies actuelles sujettes à la rechute de la peur, mais il n'y a jamais une mémoire de menace associée aux signaux de sécurité.”

Pour Dylan Gee, “il y a un grand besoin de thérapies alternatives qui traitent les patients souffrant d’anxiété. Un grand nombre de patients ne bénéficient pas suffisamment des thérapies cognitivo-comportementales, et les antidépresseurs ou les résultats de ces deux traitements ne tiennent pas la route à long terme.”

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