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Incidence de la BPCO dans le monde

BPCO : le taux de mortalité baisse, mais le nombre de malades augmente dans le monde

Alors que se tenait la journée mondiale de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ce jeudi 21 novembre, une étude internationale réalisée par des chercheurs de l'OMS montre que le taux de mortalité par BPCO a chuté de 12% dans le monde entre 1995 et 2017.

BPCO : le taux de mortalité baisse, mais le nombre de malades augmente dans le monde AaronAmat




La "broncho-pneumopathie chronique obstructive" (BPCO) est une maladie chronique respiratoire caractérisée par une obstruction permanente des bronches. Très fortement liée au tabagisme, elle se manifeste par un essoufflement insidieux et une toux. Elle peut aboutir à une insuffisance respiratoire si elle n'est pas prise en charge. 

Le nombre de malades diagnostiqués de BPCO ne cesse d’augmenter à travers le monde, montre une étude parue dans The European Respiratory Journal. L'analyse comprend des données provenant de pays qui n'ont pas encore fait l'objet d'une évaluation du taux de mortalité due à la BPCO.

"Selon les données de l'Organisation mondiale de la Santé 175 millions de personnes vivaient avec la BPCO en 2015. Le fardeau de la BPCO continue d'être élevé, mais les données existantes sur la mortalité due à la BPCO étaient fondées sur des statistiques désuètes provenant d'un certain nombre de pays à revenu élevé en Europe, en Australie, au Japon et aux États-Unis", explique la Dre Joannie Lortet-Tieulent, chargée de recherche au Centre international de recherche sur le cancer de l'OMS et autrice principale de l’étude.

Un taux de mortalité diminué de 12% 

Pour élargir les spectres des données sur l’incidence de la BPCO à échelle mondiale, les chercheurs ont extrait les données sur le nombre de décès dus à la BPCO enregistrées entre 1995 et 2017 à partir de la base de données de l'OMS en tenant compte de l'âge, du sexe et de l'année de la mort. Au total, près de 3,36 millions de décès dûs à la BPCO ont été analysés.

Les données sur la mortalité due à la BPCO proviennent de 24 pays du monde entier, dont douze en Europe, six pays d'Amérique latine et des Caraïbes, deux en Amérique du Nord, deux en Asie et deux en Océanie. L'analyse n'a porté que sur des personnes âgées de 50 à 84 ans. Les données tirées de deux périodes clés de l'étude, de 2000 à 2015, ont montré que le taux de mortalité combiné pour tous les pays inclus dans l'analyse a diminué de 12%.

Le taux de mortalité au début de la période d'étude était de 68 décès pour 100 000 personnes par an, vers la fin de la période d'étude, il est tombé à 60 décès pour 100 000 personnes par an. "Les données suggèrent que la proportion de patients atteints de BPCO qui meurent prématurément en raison de la maladie diminue dans l'ensemble, ce qui est très encourageant. Cela signifie que les gens peuvent être moins exposés aux facteurs de risque maintenant que la maladie est gérée plus efficacement", analysent les auteurs de l'étude. 

Plus de décès par BPCO liés au vieillissement de la population

Mais le nombre total de décès a également augmenté de 12%, montre l'étude : on estimait à 180 950 le nombre de décès liés à la BPCO au début de la période d'étude pour tous les pays inclus dans l'analyse. Or, ce chiffre est passé à 203 090 pour tous les pays à la fin de cette période.

"Nous pensons que le nombre de décès augmente parce que, dans tous les pays, l'espérance de vie augmente et la population augmente. Même si le taux de mortalité due à la BPCO peut diminuer avec le temps, cette baisse est trop faible pour compenser le fait que chaque année, de plus en plus de personnes meurent de la BPCO en raison du vieillissement des populations."

Depuis 2016, la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) est la troisième cause de décès dans le monde, avec environ 3 millions de décès (5,3 % de tous les décès).

"Nous devons continuer à chercher des traitements plus efficaces et des moyens de prendre en charge la BPCO. Nous devons également réduire la stigmatisation entourant la maladie et sensibiliser la population aux facteurs de risque autres que le tabagisme- en particulier les dangers d'endommager nos poumons lorsque nous sommes enfants", concluent les chercheurs.

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