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Poumons, sein, prostate, colorectal...

Le nombre de cas de cancer en forte augmentation depuis 1990

Pour la première fois depuis 1990, un rapport de l’Institut national du cancer (INCa) et de Santé publique France montre une augmentation du nombre de nouveaux cas de cancer en France métropolitaine, même si la mortalité a reculé.

Le nombre de cas de cancer en forte augmentation depuis 1990 wutwhanfoto/iStock




En 2018, on estime à 382 000 le nombre de nouveaux cas de cancers (respectivement 54 % chez l’homme, 46 % chez la femme) et à 157 400 le nombre de décès par cancer (57 % chez l’homme, 43 % chez la femme).

Ces chiffres sont une première depuis vingt ans et ils sont préoccupants. Tirés d’un rapport rendu public ce mardi 2 juillet réalisé par Santé publique France et l’Institut national du Cancer (INCa), ils montrent une augmentation du risque global de cancer en France métropolitaine, tant chez les femmes que chez les hommes, en partie du fait de facteurs de risques évitables. Toutefois, les données recueillies montrent une baisse relative de la mortalité tous cancers confondus, de manière plus prononcée chez l’homme (-1,8 % par an) que chez la femme (-0,8 % par an).

Une augmentation des cancers du poumon féminins

Pour parvenir à cette conclusion, les équipes de recherche ont passé au crible 28 années de données médicales en utilisant une nouvelle méthodologie. Celle-ci a permis d’estimer, pour la première fois, l’incidence pour 74 localisations de cancers contre 34 auparavant.

Parmi les données à retenir, celles concernant le cancer du poumon. Entre 1990 et 2018, l’incidence (+5,3 % par an) et la mortalité (+3,5 % par an) du cancer du poumon enregistre la plus forte progression chez la femme, liée en grande partie au tabagisme estiment les experts. Chez l’homme, la tendance est inverse, l’incidence reculant de 0,1% par an et la mortalité de 1,2% par an. Toutefois, le cancer du poumon reste "le premier tueur par cancer en France et dans le monde, en réalité depuis des années, mais dans un silence assourdissant", analyse pour Le Monde le professeur Sébastien Couraud, pneumologue et oncologue au centre hospitalier Lyon-Sud (Hospices civils de Lyon).

Une augmentation des cas de cancers du sein

Autre cancer à connaître une augmentation de son incidence depuis 28 ans : celui du sein. Après une forte augmentation dans les années 1990 et une baisse de l’incidence au milieu des années 2000 grâce, notamment, la baisse des prescriptions des traitements hormonaux de la ménopause, l’incidence est à nouveau en augmentation entre 2010 et 2018, avec +0,6% par an en moyenne. La mortalité continue cependant à régresser de 1,3% par an depuis 1990 grâce à des diagnostics plus précoces et aux avancées thérapeutiques.

La hausse de l’incidence du cancer du sein est imputée à certains facteurs de risques comme la prévalence de l’obésité, les traitements hormonaux et reproductifs ou encore l’abus d’alcool et le travail de nuit.

Autres cancers étudiés montrant une augmentation de l’incidence d’ici 1990 : le cancer du pancréas (+2,7 % par an chez l’homme et +3,8 % chez la femme), qui connaît aussi une hausse de la mortalité chez la femme (+1,2 % par an) ; le cancer du rein (+1,4 % par an chez la femme et +1,7 % chez l’homme) ; le cancer du foie (+1,6 % par an chez l’homme et +3,5 % chez la femme) ou encore le mélanome cutané. Avec une hausse des expositions aux UV, ce dernier augmente tant chez l’homme (+4,0 % par an) que chez la femme (+2,7 %) depuis 1990.

Une baisse de l’incidence de certains cancers

Nouvelle encourageante dans ce rapport : celle montrant une baisse de certains cancers, avec un recul conjoint de la mortalité et de l’incidence. C’est le cas, par exemple, du cancer colorectal, qui enregistre une baisse de l’incidence de 0,6% par an chez les hommes et une baisse de 1,6% par de la mortalité chez les femmes et les hommes.

Le cancer de la prostate, lui, enregistre une baisse de la mortalité (-3,7 % par an entre 2010 et 2015) et également de l’incidence (-3,5 % par an entre 2010 et 2015), tout comme celui du col de l’utérus (baisse de la mortalité de 2,1% par an et de l’incidence de 1,8% par an).

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