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Fibrillation atriale : un risque de la consommation modérée d’alcool

Une consommation d’alcool, même modérée, serait un facteur de risque de fibrillation atriale. Une preuve de plus pour mettre en place une stratégie préventive.

Fibrillation atriale : un risque de la consommation modérée d’alcool IRINA KROLEVETC/istock




Une consommation régulière d'alcool, même à des niveaux modérés, est associée à des modifications électriques et structurelles du muscle cardiaque de la paroi de l’oreillette. Ces modifications augmentent le risque de fibrillation atriale (anciennement fibrillation auriculaire ou FA).

Ces données sont issues d’une étude de cartographie électrophysiologique de malades souffrant de fibrillation atriale avant réalisation d’un traitement radical par ablation. Elle est parue dans Heart & Rythm Journal.

Même modérée

La consommation modérée d’alcool, définie comme étant comprise entre 8 et 21 verres par semaine, serait un facteur indépendant de remodelage de la paroi de l’oreillette, caractérisée par une réduction significative de la vitesse de conduction auriculaire (33,5 versus 41,7 cm/d ; p=0,04) et une augmentation des dimensions de l’oreillette (28,0 versus 22,7 cm² ; p=0,008).

Cette association n'a pas été observée pour des niveaux plus modérés de consommation d'alcool, par exemple, entre 2 à 7 verres par semaine.

Une étude électrophysiologique

L'étude a recruté 75 patients pour la plupart en bonne santé et atteints de fibrillation atriale, paroxystique ou persistante, et qui devaient subir une ablation par cathéter de cette FA.

Parmi ces patients en fibrillation atriale figuraient (auto-déclaration) : 25 non-buveurs, 25 buveurs légers qui consommaient de 2 à 7 verres par semaine (moyenne de 4,5) et 25 buveurs modérés qui consommaient de 8 à 21 verres par semaine (moyenne de 14,1).
Dans cette étude, un verre contenait 12 grammes d'alcool.

FA : un risque d’AVC

La fibrillation atriale (ou FA), est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent de l’adulte. Elle consiste en une contraction anarchique des cellules du muscle de la paroi des oreillettes, en raison d’un défaut de la conduction de l’influx électrique qui les coordonne normalement. Ceci abouti à des contractions rapides et irrégulières des oreillettes du cœur. La principale conséquence de la fibrillation auriculaire est la multiplication par cinq du risque d’accident vasculaire cérébral

Le plus souvent, les causes de la fibrillation auriculaire sont inconnues. La fibrillation auriculaire peut cependant être causée par une maladie cardiaque préexistante et par d’autres facteurs au premier rang desquels l'hypertension artérielle.

Facteur de risque modifiable

Ces résultats confirment l’association entre fibrillation atriale et consommation d’alcool et ils suggèrent que même une consommation modérée d'alcool a des effets directs sur la paroi de l’oreillette (remodelage et une fibrose myocardique). Il s’agit cependant d’une étude transversale qui ne montre qu’une association  et ne peut démontrer une vraie relation de cause à effet.

Cependant, cette étude s’ajoute à d’autres essais publiés selon lesquels une consommation excessive d'alcool est impliquée dans la pathogenèse de la fibrillation atriale. Cette consommation d’alcool constitue ainsi un facteur de risque potentiellement modifiable de la FA, au même titre que l’hypertension artérielle.

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