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Maladie de Lyme : une tiquothèque pour mieux la connaître et mieux la traiter

L’Institut national de la recherche agronomique, à Champenoux (Meurthe-et-Moselle), a lancé une collecte de tiques auprès des particuliers. L’objectif est de mettre sur pied une "tiquothèque" afin de mieux connaître ces acariens et d’en faire une banque de données de référence mondiale.

Maladie de Lyme : une tiquothèque pour mieux la connaître et mieux la traiter ErikKarits/iStock




La maladie de Lyme continue d’attiser l’intérêt des scientifiques. Un médecin spécialisé s’est récemment indigné sur la méconnaissance des symptômes par les médecins généralistes, et ceci peu de temps après que les professionnels soient montés au créneau contre les recommandations officielles publiées par la Haute Autorité de la Santé.

La ticothèque, une banque de données de référence

Afin de mieux connaître cette maladie, l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) à Champenoux s’est lancé dans un projet de "tiquothèque" : le recensement auprès des particuliers d'un maximum d’acariens. "Le projet est né de la volonté d’avoir d’un côté la recherche, et de faire avancer nos connaissances en profitant de l’observation des citoyens de leur environnement", explique Pascale Frey-Klett, directrice de recherche à l’Inra.

La tiquothèque veut devenir la référence mondiale en matière de recensement de tiques. "C’est très précieux ce qu’il y a là-dedans, beaucoup d’investissement des citoyens et une banque de données très riche", se félicite Pascale Frey-Klett. Des kits de collecte contenant une pince à tique et un tube de stockage sont ainsi régulièrement distribués au public arpentant forêts et prairies.

Plus de 3 000 tiques réceptionnées

Déjà plus de 3 000 tiques ont été reçues au centre de Champenoux. "Plus on aura d’échantillons, plus on aura d’informations sur la tique, son comportement, sa répartition géographique", dit la directrice de recherche. Une fois réceptionnée, la tique est placée dans un sac plastique avec deux numéros pour remonter aux conditions du prélèvement. "Pour avoir une prévention efficace, il faut connaître de manière précise l’écologie des tiques", précise-t-elle. L’ADN extrait est ensuite envoyé dans un laboratoire, soit à Champenoux, soit à l’Inra à Maisons-Alfort.

En tout, il existe pas loin de 900 espèces différentes de tiques. Parmi elles, seule une poignée sont capable de transmettre le virus de la maladie de Lyme. Entre juillet 2017 et avril 2018, 4 198 morsures ont été comptabilisées. Celles-ci se produisant principalement dans les massifs forestiers (53%) mais également dans les jardins privés (27%). Chaque année, ce sont 25 000 nouveaux cas qui sont recensés en France.

En 2017, l’Inra avait déjà lancé un projet sur les tiques auprès des particuliers. Dans le cadre du projet Citique, il a lancé une collecte auprès des particuliers pour dresser une cartographie des tiques piqueuses et déterminer les différents agents infectieux transmis par ce parasite. De plus, une application "Signalement tique" a été lancée, en partenariat avec le ministère de la Santé et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation et du travail (Anses). Plus de 11 000 signalements ont déjà été recensés, dont 7 000 au premier semestre 2018.

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