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QUESTION D'ACTU

Somnolence au volant

Sécurité routière : un test sanguin capable de détecter si une personne a suffisamment dormi

Des scientifiques viennent de mettre au point un test sanguin capable de détecter si une personne a suffisamment dormi. Une aide précieuse pour prévenir les accidents de la route dus à la somnolence au volant.

Sécurité routière : un test sanguin capable de détecter si une personne a suffisamment dormi SIphotography/iStock




Après l’éthylotest anti-démarrage, les voitures de demain seront-elles pourvues d’un moyen de détecter si nous avons suffisamment dormi pour prendre le volant en toute sécurité ?

Si l’on en croit les récents travaux menés par le Centre de recherche sur le sommeil de l’Université du Surrey, en Angleterre, et publiés dans la revue Sleep, c’est en tout cas en bonne voie. Menés par le professeur Derk-Jan Dijk, ces travaux ont en effet permis la mise au point d’un algorithme capable de détecter dans le sang d’un individu, et avec une précision de 92%, si ce dernier a été privé de sommeil ou est bien reposé.

Bientôt un test qui détecte le manque de sommeil

Pour mettre au point cet algorithme, l’équipe du professeur Derk-Jan Dijk a demandé à 36 volontaires de se priver de sommeil pendant 40 heures. Durant cette privation, des échantillons de sang ont été prélevés et les changements dans les niveaux d’expression de milliers de gènes ont été mesurés. Les chercheurs ont pu identifier un sous-ensemble de 68 gènes impliqués dans la privation de sommeil, et qui a servi à créer l’algorithme.

Pour les scientifiques, cette découverte est importante car elle ouvre la voie à la détection d’un manque de sommeil et à ses conséquences sur la vie quotidienne. "L’identification de ces biomarqueurs est la première étape du développement d’un test capable de calculer avec précision la quantité de sommeil d’un individu. L’existence même de ces biomarqueurs dans le sang après seulement une période de 24 heures montre bien l'impact physiologique qu'un manque de sommeil peut avoir sur notre corps", analyse Simon Archer, professeur de biologie moléculaire du sommeil à l’Université de Surrey.

À terme, ce type de test pourra même être généralisé afin de prévenir les accidents de la route liés au manque de sommeil et à la somnolence au volant. "Nous savons tous que le manque de sommeil représente un risque important pour notre santé physique et mentale, en particulier sur une période donnée. Cependant, il est difficile d’évaluer beaucoup de sommeil, ce qui rend difficile pour la police de savoir si les conducteurs sont aptes à conduire ou pour les employeurs de savoir si le personnel est apte au travail", note le Dr Emma Laing, maître de conférences en bioinformatique à l’Université de Surrey.

La somnolence au volant, première cause de mortalité sur autoroute

Selon les chiffres de l’Association Prévention Routière, la fatigue est responsable d'un accident mortel sur 3 sur autoroute et est la première cause de mortalité sur ce réseau. Les bâillements, l’engourdissements des jambes, le mal de dos ou encore le besoin de changer de positions sont autant de signes de fatigue au volant. Il est alors nécessaire de s’arrêter pour faire une pause dès les premiers signes de fatigue et, si la situation le permet, de faire une courte sieste (10 à 15 minutes de sommeil peuvent suffire) ou de laisser le volant à un autre passager.

Afin de limiter les risques de somnolence au cours d’un trajet, il est conseillé d’être reposé, d’avoir passé une bonne nuit de sommeil, surtout si vous avez prévu de partir tôt le matin. Il est aussi important de s’installer confortablement derrière le volant et, avant de partir, de prévoir un repas léger, sans alcool. Et enfin, fatigue ressentie ou non, n’oubliez pas de faire une pause toutes les 2 heures quand vous conduisez, voire même plus si vous en ressentez le besoin.

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