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Gougerot-Sjögren

Les prothèses mammaires en silicone augmentent le risque de maladies auto-immunes

Syndrome de Gougerot-Sjögren, sclérodermie et polyarthrite rhumatoïde... Ces maladies auto-immunes se développeraient plus chez les femmes porteuses d'implants mammaires en silicone. Un risque objectif de cancer de la peau a aussi été mis au jour. 

Les prothèses mammaires en silicone augmentent le risque de maladies auto-immunes nensuria / istock


  • Publié le 18.09.2018 à 17h14
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  • Mise à jour le 19.09.2018 à 06h30
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C'est démontré : les femmes qui ont des implants mammaires en silicone ont plus de risques de développer des maladies auto-immunes et des cancers de la peau, rapporte une étude publiée dans Annals of Surgery.

Avec près de 100 000 femmes suivies dans un registre depuis 2006, c’est la plus grande étude jamais menée sur le sujet.

La controverse sur les implants mammaires en silicones

Pour en comprendre l’enjeu, un retour en arrière s’impose. Au début des années 1990, la FDA (l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux) a interdit l'utilisation d'implants mammaires en silicone en réponse aux préoccupations du public concernant les risques pour la santé. Dans de petites études, on parlait alors de possibles cancers, de risque augmenté de maladies du tissu conjonctif et de maladies auto-immunes.

Suite à cette mesure, d'autres recherches ultérieures un peu plus importantes n'ont révélé aucun lien entre les implants mammaires et lesdites maladies. En 2006, la FDA a donc approuvé les implants remplis de gel de silicone de deux fabricants (Allergan et Mentor Corp), stipulant qu’ils devaient en parallèle constituer des registres de toutes les femmes ayant reçu une prothèse mammaire en silicone pour surveiller leur impact à long terme sur la santé et la sécurité des patientes.

Gougerot-Sjögren, sclérodermie et polyarthrite rhumatoïde

Dans ce cadre, les chercheurs ont analysé les données médicales de près de 100 000 femmes. Plus de 80 000 ont reçu des implants en silicone ; les autres ont eu des implants remplis de solution saline stérile. 72% des participantes ont eu recours à une augmentation mammaire primaire, 15% une augmentation de reprise, 10% une reconstruction mammaire primaire et 3% une reconstruction de reprise.

Comparativement à la population générale, les femmes recevant des implants en silicone ont un risque accru de développer des maladies auto-immunes. Le syndrome de Gougerot-Sjögren, dont le risque est environ huit fois plus élevé, la sclérodermie, dont le risque est sept fois plus élevé et la polyarthrite rhumatoïde, dont le risque est environ six fois plus élevé.

Le risque de mélanome, un type grave de cancer de la peau, est aussi presque quatre fois plus élevé, tout comme le risque de mortinatalité (4,5 fois plus élevé).

Un risque plus élevé de complications chirurgicales

Comparativement aux implants remplis de solution saline, les implants en silicone sont également liés à un risque plus élevé de complications chirurgicales. Il s'agit notamment d'une rétraction capsulaire (cicatrice autour de l'implant), qui se produit avec 5% des implants en silicone, contre 2,8 % avec les implants remplis de solution saline. La rétraction capsulaire s'est produite dans 7,2 % des cas d'augmentation mammaire primaire et a été la raison la plus courante de ré-intervention dans ce groupe.

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