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Et si Facebook pouvait aider les fumeurs à se sevrer ?

D'après une nouvelle étude américaine, une personne qui se sert de Facebook pour arrêter de fumer à 2,5 fois plus de chances d'y arriver qu'un internaute se contentant de suivre un programme en ligne basique. 

Et si Facebook pouvait aider les fumeurs à se sevrer ? redstallion/iStock


  • Publié le 25.05.2018 à 17h00
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  • Mise à jour le 26.05.2018 à 16h42
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Et si vous arrêtiez enfin de fumer grâce à Facebook ? Si les réseaux sociaux sont souvent pointés du doigt pour leur impact sur la santé mentale de leurs utilisateurs, il semblerait qu’ils puissent néanmoins améliorer leur santé physique. En effet, d’après une nouvelle étude américaine, Facebook pourrait aider les internautes à arrêter de fumer. Selon des résultats de l’Université de Californie San Francisco (UCSF) parus jeudi 24 mai dans le journal Addiction, un internaute qui se sert du réseau social pour arrêter de fumer à 2,5 fois plus de chances d’y arriver qu’un autre se contentant de suivre un programme en ligne basique. 

Pour en arriver à cette étonnante conclusion, les chercheurs ont rémunéré 500 participants d’une moyenne d’âge de 21 ans pour participer au Tobacco Status Project, un programme étendu sur 90 jours. Les volontaires se sont inscrits sur des groupes privés sur Facebook pour arrêter de fumer. On leur demandait de poster régulièrement sur le sujet, de répondre à divers questionnaires et de rencontrer un médecin une fois par semaine afin de suivre ses conseils. Parmi les participants, 45% étaient des hommes, 73% étant blancs et 87% fumaient tous les jours. Enfin, nul besoin pour eux de vouloir absolument arrêter de fumer pour être inclus dans l’étude et aucun patch ou substitut de nicotine ne leur a été fourni.

Les chercheurs ont évalués les volontaires au début de l’étude, puis au bout de trois mois, de six mois et d’un an. Résultat des courses : trois mois après le lancement du programme, 8,3% des fumeurs avaient arrêté contre 3,2% chez ceux qui suivent des programmes en ligne basiques. Mais si Facebook a beaucoup aidé les participants à arrêter de fumer dans les premiers mois, à terme, la différence était moindre, ceux qui tenaient l’abstinence étant surtout ceux qui pensaient à arrêter de fumer depuis longtemps.  

"Nous avons fait quelque chose de très ambitieux en faisant participer des gens qui n’avaient pas forcément envie de fumer pour voir si les réseaux sociaux pouvaient aider", explique Danielle Ramo, auteur de l’étude, ravie des résultats. "Parfois les gens ne s’engagent pas trop sur les réseaux sociaux. Mais ici nous avons vus des gens très engagés, avec des internautes commentant beaucoup les posts des participants (…). Cette forme d’intervention plait beaucoup aux jeunes", se félicite-t-elle. Ainsi, "nous avons découvert que nous pouvions atteindre une population normalement difficile d'accès, obtenir une abstinence à court terme et beaucoup d’engagement de la part des participants". A terme, pour la scientifique, "cela signifie que les réseaux sociaux peuvent être un outil déterminant dans le traitement contre le tabagisme, même chez ceux qui ne veulent pas arrêter. Ces volontaires ont peut-être participé pour des raisons financières mais leur engagement suggère qu’une intervention sur les réseaux sociaux pourrait les aider à arrêter de fumer à long terme".

En France comme aux États-Unis, les jeunes sont particulièrement touchés par le tabagisme. D’après Tabac-Info-Services, un tiers des Français de 15 à 85 ans (32 %) fume ne serait-ce que de temps en temps (36% des hommes et 28% des femmes) tandis qu’entre 18 et 34 ans, près d’une personne sur deux fume. Aussi, si vous avez des difficultés à arrêter, connectez-vous et parlez-en à vous amis. Si l’en croit cette nouvelle étude, rien ne vaut le soutien d’une communauté digitale pour tenir le challenge !

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