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QUESTION D'ACTU

Prévention des fractures

Quand faut-il craindre une ostéoporose ?

L’ostéoporose est une maladie longtemps silencieuse où une diminution de la masse totale de l’os et une détérioration de son architecture interne rendent les os plus fragiles et augmentent le risque de fractures.

Quand faut-il craindre une ostéoporose ? Andreus/epictura




Quand suspecter une ostéoporose ?

Avant la survenue de fracture, le diagnostic d'ostéoporose peut être suspecté en cas de :

  • Perte de taille (plus de 3 cm par rapport à la taille à 20 ans = celle qui figure sur la carte d’identité),
  • Courbure prononcée vers l’avant de la colonne vertébrale dorsale (« cyphose dorsale » exagérée),
  • Douleurs inexpliquées et non spécifiques de la colonne vertébrale,
  • Antécédents familiaux de fracture,
  • Ménopause précoce (avant 45 ans),
  • Maladies de la thyroïde, des parathyroïdes, de l’hypophyse et des glandes surrénales,
  • Colique néphrétique (avec notion de « calcul radio-opaque »),
  • Prise de cortisone, d’antiépileptiques ou de médicament antihormones sexuelles (dans certains cancers).

Certaines fractures, dites « d’alerte », surviennent avant les fractures les plus graves et peuvent également être un signe d’alarme : fractures du poignet ou d’une côte après la ménopause, spontanément ou pour un traumatisme minime ou modéré (chute de sa hauteur, faux mouvement…).

Qui est à risque d’ostéoporose ?

L'ostéoporose est une maladie des os du squelette, qui est certes plus fréquente au cours du vieillissement et après la ménopause, mais qui est aussi secondaire à certaines maladies, et dans ce cas, survient plus tôt au cours de la vie. Elle touche les hommes et les femmes, mais ces dernières sont concernées plus tôt du fait de la carence brutale en hormones sexuelles à la cinquantaine, lors de la ménopause.

Les principales circonstances qui la favorisent dépendent du type d’ostéoporose :
• Au cours des ostéoporoses primitives, le premier facteur de risque est l’âge (âge supérieur à 60 ans), suivi du déficit en hormones sexuelles (après la ménopause), des antécédents familiaux de fractures dans la famille proche (mère, sœurs, père) et de certaines maladies héréditaires rares comme l’ostéogenèse imparfaite (ou maladie de Lobstein), ou anomalie génétique comme un syndrome de Turner.
• Les ostéoporoses secondaires sont les ostéoporoses en rapport avec une maladie acquise ou la prise d’un médicament. Elles sont représentées par :
- Une ménopause précoce (avant 45 ans) qui expose à un déficit en hormones sexuelles,
- Une interruption prolongée des règles (aménorrhée secondaire comme par exemple lors de l’anorexie mentale),
- Une corticothérapie à dose importante pendant une durée d'au moins trois mois,
- La prise de certains antiépileptiques, d’anti-estrogènes (anti-aromatase, analogues de la LH-RH) ou d’anti-androgènes,
- Une maladie de la glande thyroïde (hyperthyroïdie), de la parathyroïde (hyperparathyroïdie), de l’hypophyse (adénome avec pan-hypopituitarisme ou insuffisance gonadotrope), des surrénales (maladie de Cushing), des ovaires ou des testicules (insuffisance gonadique),
- Une minceur excessive (indice de masse corporelle (IMC) inférieur à 19),
- Une anorexie mentale, une malnutrition, une malabsorption intestinale par exemple un intolérance au gluten) ou une dénutrition,
- Un rhumatisme inflammatoire tel que la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante,
- Une maladie inflammatoire du colon et de l’intestin (maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique) avec malabsorption ou une intolérance au gluten non traitée,
- Une intoxication alcoolo-tabagique avec atteinte sévère du foie,
- Une fuite chronique de calcium dans les urines (avec ou sans calculs rénaux) ou une insuffisance rénale chronique sévère,
- Une greffe d’organe (cœur-poumon, foie, rein),
- Une carence en vitamine D (notamment par manque d'ensoleillement en hiver ou chez les personnes âgées à mobilité réduite),
- Une inactivité physique ou une immobilisation prolongée (ou les vols spaciaux en apesanteur),

Le risque d'ostéoporose est d'autant plus marqué que les facteurs favorisants sont associés.

En pratique

La Société Française de Rhumatologie propose aux  femmes de plus de cinquante ans un questionnaire très simple pour savoir s’il faut rechercher une ostéoporose :

  1. Avez-vous déjà fait une fracture d’une vertèbre ou d’un membre ? 
  2. Avez-vous pris  des médicaments corticoïdes pendant plus de 3 mois consécutifs ? 
  3. Avez-vous été ménopausée avant l’âge de 40 ans ? 
  4. Avez-vous eu une maladie des glandes endocrines ? 
  5. Votre père ou votre mère ont-ils fait une fracture du fémur ou une autre fracture après un traumatisme modéré ?

En cas de réponse positive à l’une de ces questions, il est fortement recommandé de faire une densitométrie osseuse.

 

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