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Adjuvant indispensable

Jim Carrey : une polémique sur les vaccins sans base scientifique

La composition des vaccins suscite de nombreuses craintes. Pourtant, aucun travail scientifique n'a apporté de preuve de la nocivité des adjuvants.

Jim Carrey : une polémique sur les vaccins sans base scientifique Don Penny Photog/SUPERSTOCK/SIPA



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La sortie médiatique de Jim Carrey contre la vaccination obligatoire des enfants californiens a ébahi le monde entier. Loin d’être pertinents sur la question, les messages anti-vaccins de l’acteur soulèvent toutefois des questions. Sur Twitter, il dénonce notamment l’utilisation de mercure et de thiomersal, suggérant un lien entre ces composés et des pathologies graves comme l’autisme.

Or, comme l’affirme le Pr Jean-Paul Stahl, chef du service d’infectiologie du CHU de Grenoble, « il n’existe pas de pathologies liées aux adjuvants ». De fait, de nombreuses études épidémiologiques, certaines de grande ampleur, n’ont montré « aucune association entre la vaccination avec des vaccins contenant du thiomersal et la survenue de troubles neurologiques, tels que l’autisme ou des troubles du langage », a souligné en 2007 l’Agence Européenne d’Evaluation des Médicaments.

Ecoutez...
le Pr Jean-Paul Stahl, chef du service infectiologie au CHU de Grenoble : « Un industriel ne rajoute pas des adjuvants juste pour le plaisir de rajouter un composé supplémentaire, c’est qu’il y en a vraiment besoin. Et ce n’est pas un raisonnement propre aux laboratoires pharmaceutiques, c’est un raisonnement scientifique. »



7 vaccins contiennent du mercure

En France, 7 vaccins contiennent du thiomersal – un composé contenant du mercure utilisé depuis les années 1930 pour améliorer la conservation des vaccins et pérenniser leur action – dont 6 formules contre la grippe et l’Engerix B contre l’hépatite B. Le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR), objet de vives polémiques dans de nombreux pays anglo-saxons, n’est pas concerné. Dans l’Hexagone, les craintes liées aux adjuvants se sont surtout concentrées autour de la nocivité de l’aluminium. Ils sont utilisés depuis plus de 80 ans dans les vaccins pour renforcer la réponse immunitaire. Mais aucun consensus scientifique n’existe. En 2012, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) estimait qu’à ce jour, « les données scientifiques disponibles ne permettent pas de remettre en cause la sécurité des vaccins contenant de l'aluminium, au regard de leur balance bénéfices/risques. »

Réduire tout de même leur utilisation

« Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que les adjuvants ont été testés, multi-testés et administrés à des milliards d’individus, insiste le Pr Stahl, avant d’ajouter « qu’aux concentrations utilisées, ces vaccins ne présentent aucun risque. » Toutefois, les agences sanitaires françaises, européennes et mondiales, via l’Organisation mondiale de la Santé, appellent à réduire l’utilisation de ces composés, et de multiplier les travaux de recherche pour créer de nouvelles formules.
Certains pays s’efforcent de remplacer les vaccins contenant du thiomersal. La Belgique, par exemple, a décidé que les vaccins destinés aux enfants ne contiendraient plus de dérivés de mercure.
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