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Comment choisir la bonne huile ?

Huiles de colza, d'olive, de noix... Dur dur de s'y retrouver ! Alors, lesquelles faut-il privilégier et lesquelles faut-il éviter ? Béatrice de Reynal, nutritionniste, répond à nos questions.

Comment choisir la bonne huile ? Dulezidar / iStock

  • Publié le 15.02.2022 à 16h00
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- Mieux Vivre Santé : Huile d’olive, huile de colza, huile de noix, huile de tournesol… Comment distinguer ces différents produits ? Tous se valent-ils ? 

Béatrice de Reynal : Avant toute chose, il me faut clarifier un point. Dans la langue française, une huile est un produit liquide, or on fait souvent un abus de langage en parlant “d’huile de coco” et “d’huile de palme”

Effectivement, dans ces deux cas la matière grasse étant solide on devrait plutôt parler de graisse de palme ou de graisse de coco. Par ailleurs, étant donné que l’appellation d’huile a une connotation positive, parler de graisse permettrait de mettre en évidence que ces produits sont moins bons pour la santé.

Maintenant, pour revenir à votre question : non, toutes les huiles végétales ne se valent pas. Plus précisément, on peut distinguer trois catégories d’huiles qui ont toutes des intérêts différents.

La plus courante, l’huile d’olive n’est ni bonne, ni mauvaise. Elle est composée d’un acide gras monoinsaturé qui n’est pas néfaste pour la santé. On peut donc en consommer autant que l’on veut et globalement, cela nous apportera de l’énergie. 

En revanche, il existe des huiles qui sont bien meilleures pour la santé. Cela nous amène donc à notre deuxième catégorie : les huiles riches en acides gras polyinsaturés, c’est-à-dire celles qui ont une forte teneur en oméga 6 et en oméga 3. Oméga 6 et oméga 3 qui sont tous les deux essentiels pour la santé. Or, si la grande majorité des Français consomment suffisamment de produits riches en oméga 6, les carences en oméga 3 sont répandues. Il est donc important de consommer des huiles riches en oméga 3 telles que l’huile de lin, de noisette, de soja ou encore de colza. C’est la dernière, moins chère et plus polyvalente que je recommande d’autant plus qu’elle est moins fragile que l’huile de lin qui a tendance à s’oxyder très vite.  

Ensuite, vient la troisième et dernière catégorie des huiles dites précieuses. Celles-ci contiennent des acides gras très bénéfiques pour la santé comme l’acide gamma-linolénique lequel est essentiel pour apporter de la souplesse à la peau et pour la construction du cerveau et des tissus nerveux du bébé. On le retrouve, par exemple, dans l’huile de bourrache que les futures mamans, les femmes qui allaitent ou encore celles qui approchent de la ménopause peuvent prendre en tant que complément alimentaire.  

- Vous dites que “l’huile d’olive n’est ni bonne, ni mauvaise”. Est-ce à dire qu’elle n’a aucun intérêt nutritionnel ? 

Non, certaines huiles d’olive sont bonnes pour la santé mais, généralement, elles sont plus difficiles d’accès. 

Je m’explique, les bonnes huiles d’olive sont celles qui sont vierges et pressées à froid car elles contiennent des polyphénols. En revanche, elles sont dures à trouver dans le commerce puisque celles qui sont le plus répandues ne sont ni vierges, ni pressées à froid et n’ont donc aucun intérêt pour la santé. 

- Vous insistez sur les bénéfices santé de l’huile de colza, cela veut-il dire qu’il faut absolument en consommer ?

Oui, absolument. Je recommande à tout le monde de consommer une cuillère à soupe d’huile de colza par jour. Bien entendu, il n’est pas question de la manger telle quelle mais plutôt de l’utiliser pour préparer ses vinaigrettes, dans les légumes… Absolument tout le monde en a besoin, du bébé à l’adulte, et il faut donc veiller à en avoir un apport journalier. 

- Côté cuisson, toutes les huiles peuvent-elles être cuites ?

La réponse est non. L’huile de colza tout comme toutes les huiles de sa catégorie, ne peut absolument pas être cuite ni encore moins frite. Si l’on peut en mettre sur des légumes chauds, on ne peut pas la faire cuire sous peine de dégrader l’acide gras qu’elle contient et donc, potentiellement, de la rendre toxique. 

En ce qui concerne l’huile d’olive, elle résiste bien à la chaleur et peut donc, à l’instar de la végétaline par exemple, être utilisée pour cuisiner des frites. 

- Enfin, si les catégories d’huiles dont vous parlez sont bonnes pour la santé, il y a-t-il des quantités journalières à ne pas dépasser ? 

Comme je le disais plus haut, il est bon de manger une cuillère à soupe d'huile de colza par jour. Celle-ci apportera également les deux grammes d’oméga 3 dont notre corps a besoin, mais il n’est pas nécessaire d’en consommer davantage.

En ce qui concerne l’huile d’olive, il n’est pas question d’en boire des bouteilles entières, mais l’on peut en utiliser davantage quotidiennement.

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