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Pour se motiver à perdre du poids.

Les indiens Pimas, obèses et inactifs par la force, recordmen du monde du diabète.

Connaissez-vous les indiens Pimas ? Les Hurons nous ont laissé leur coiffure, les Apaches leur bravoure et les Mohicans leur dernier... Les Pimas, eux, resteront dans l’Histoire par leur étonnante capacité à développer la maladie du XXIe siècle, le diabète. Lorsque l’on sait qu’aujourd’hui aux Etats-Unis, les dépenses liées au diabète représentent 1/8 des dépenses totales de santé dans ce pays, on comprend pourquoi, en apprenant que les indiens Pimas développaient une fois sur deux un diabète, les médecins américains ont décidé de les placer sous haute surveillance.

Les indiens Pimas, obèses et inactifs par la force, recordmen du monde du diabète. Hackman

  • Publié le 03.01.2018 à 17h00
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C’était d’autant plus facile que les Pimas sont, comme la plupart des tribus indiennes, ou du moins ce qu’il en reste, placés dans une réserve. Et pas n’importe laquelle. Imaginez le désert ; Celui de Bagdad Café. Une chaleur torride, des buissons maigrelets et des pierres à perte de vue, jusqu’aux montagnes rouges, qui sont, elles, le domaine des Apaches. Les indiens Pimas étaient, depuis la nuit des temps, les agriculteurs de la plaine. En plusieurs milliers d’années, ils avaient réussi à creuser plus de 600 kilomètres de canalisations qui, partant de la montagne, leur permettaient d’irriguer suffisamment leurs terres désertiques pour récolter tous les types de céréales, fruits et légumes, qu’eau et soleil pouvaient offrir. Être Pima, il y a un siècle, c’était la garantie de pouvoir manger à sa faim, à condition de travailler dur et de pouvoir traverser les grandes périodes de sécheresse pendant lesquelles même l’eau de la montagne était tarie. Alors de génération en génération, le Pima qui survivait était celui qui avait à la fois le courage de travailler dans le désert, mais aussi ce que l’on appelle un gène de l’épargne. Un gène qui commande le stockage des graisses pour les périodes de disette.

Au début du XXe siècle, tout change…

L’homme blanc qui a colonisé l’Amérique a besoin d’eau pour ses grandes villes du sud. Alors il détourne les sources de la montagne. Le Pima se retrouve sans eau. Donc sans nourriture et sans travail. Toutefois, l’homme blanc veille au grain. Il « parque » le Pima et lui fournit le trop plein de graisses, farines et sucres de la première guerre mondiale... L’indien n’a donc plus qu’à se gaver, en attendant le retour hypothétique de l’eau. C’est là que son gène de l’épargne, qui lui a permis de survivre pendant des siècles, se retourne contre lui.

Presque 1 Pimas sur 2 sont diabétique: record du monde !

Il devient obèse, puis diabétique dans des proportions effrayante : en moyenne 40% contre 5% pour la population des autres états.  Inactivité et prise de poids, en une génération, le Pima illustre ce qui se profile en ce début de siècle, le diabète, une maladie redoutable. Comme les Pimas sont formidables, ils nous apportent aussi la preuve de ce discours médical : il y a plus de cent ans, le peuple Pima a été séparé par la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Le Pima mexicain, qui n’a pas bougé depuis un siècle, ne connaît ni obésité ni diabète...

Mauvaise nouvelle toutefois pour « l’homme blanc » : exploitant un des avantages donnés aux indiens il y a plus d’un siècle, il y a désormais un casino dans la réserve. Qui dit jeux, dit revenus ; et possibilité de faire des études. La première génération de Pimas avocats vient de sortir de la faculté...

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