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Alerte de la Fédération de cardiologie

2000-2015 : trois fois plus d'infarctus chez les femmes de moins de 50 ans

A l’occasion de la Journée du Cœur, la Fédération Française de Cardiologie alerte l’opinion sur le fléau grandissant des maladies cardiovasculaires, notamment chez les femmes.   

2000-2015 : trois fois plus d'infarctus chez les femmes de moins de 50 ans SALOM-GOMIS SEBASTIEN/SIPA

  • Publié le 28.09.2015 à 15h38
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Protéger le cœur des femmes ! C'est la mission que s'est donnée la Fédération Française de Cardiologie (FFC) à l’occasion de la Journée Mondiale du Cœur 2015 qui aura lieu ce mardi. Dans un communiqué de presse, elle alerte l’opinion française sur le fléau grandissant des maladies cardiovasculaires chez les femmes, touchées de plus en plus jeunes.

Une hausse des infarctus chez les femmes 

En effet, selon l’Institut de Veille Sanitaire (InVS), entre 2002 et 2008 en France, le nombre de personnes hospitalisées pour un infarctus du myocarde a baissé dans toutes les classes d'âges chez les hommes (-8,2 % chez 45 à 54 ans, par exemple) alors qu'il a progressé chez les femmes (+17,9 % de 45 à 54 ans).
Un constat alarmant pour le Pr Claire Mounier-Vehier, présidente de la FFC : « Plus de 54 % des victimes des maladies cardiovasculaires sont des femmes et les infarctus du myocarde chez les femmes de moins de 50 ans ont triplé ces 15 dernières années. Mais il n’y a pas de fatalité : en étant actrices de leur santé, les femmes doivent se mobiliser avec vigueur, sans plus tarder », confie-t-elle.

Comment ? Tout d'abord en adoptant les bons gestes. De l'avis de nombreux spécialistes, les femmes seraient prises en charge plus tardivement et se remettraient plus difficilement des maladies du cœur. Pire, depuis qu’elles ont adopté les mêmes mauvaises habitudes de vie que les hommes (tabac, mauvaise alimentation, stress, manque d’exercice physique...), elles sont victimes d’accidents cardiovasculaires de plus en plus jeunes. Parfois avant 60 ans.

Une absence de dépistage précoce

Sur ce point en particulier, la FFC rappelle que des études récentes ont démontré que le tabac et l’obésité, en augmentation, en sont les principales causes. « De plus, le dépistage cardiovasculaire chez la femme de moins de 60 ans n’est pas suffisamment effectué », déplore le Pr Claire Mounier-Vehier.

Avec des conséquences inquiétantes à la clé. D’après l’étude des registres français de syndromes coronariens, entre 1995 et 2010, la proportion des femmes de moins de 60 ans hospitalisées pour un syndrome coronarien a progressé de 11,8 % à 25,5 %.

Enfin, selon une étude américaine (l’étude de Framingham), plus de 80 % des femmes de plus de 45 ans ont au moins deux facteurs de risques cardiovasculaires. Les facteurs de risques modifiables (obésité, tabac, hypertension artérielle...) constituent 90 % du risque d’infarctus du myocarde.

La campagne de la FFC 

Dans ce contexte, la FFC rappelle ses actions de prévention. Elle diffuse sur sa chaîne YOUTUBE une vidéographie pour informer et sensibiliser le public aux maladies cardiovasculaires de la femme.
Elle met aussi à disposition gratuitement une brochure « Cœur, Artères et Femmes », avec de nombreux conseils de prévention. Celle-ci est téléchargeable sur le site www.fedecardio.org.
Enfin, elle propose des tests sur Internet pour mieux connaître les risques auxquels on s'expose sans parfois s'en rendre compte (voir ci-dessous).

« J'aime mon cœur, je me teste et je m'informe »
Disponible à l'adresse : http://jaimemoncoeur.fedecardio.org/, il s'agit d'un test en ligne de 3 minutes qui permet de faire le point sur ses facteurs de risques.
Ce test a pour objectif la prévention et la sensibilisation du grand public. Il porte donc essentiellement sur le mode de vie au quotidien. « Il n’a donc pas de caractère médical », avertit Fédération Française de Cardiologie (FFC) qui rappelle qu'il « ne prend pas en compte les cas de personnes atteintes de pathologies cardiaques ou à risque pour des raisons héréditaires notamment ». Pour toute question d’ordre médical, la Fédération Française de Cardiologie recommande ainsi de contacter son médecin ou son cardiologue. 

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