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QUESTION D'ACTU

Accumulation de plaques bêta-amyloïdes

Alzheimer : l'origine de la maladie recréée en laboratoire

Des chercheurs ont enfin compris quel mécanisme déclenche la maladie d’Alzheimer. La présence de protéines bêta-amyloïde toxiques est à l’origine de la mort des cellules neuronales.

Alzheimer : l'origine de la maladie recréée en laboratoire PURESTOCK/SIPA




La maladie d’Alzheimer est restée mystérieuse depuis sa découverte, en 1906. Pour la première fois, des chercheurs du Massachussets Generel Hospital (Boston, Massachusetts, Etats-Unis) sont parvenus à recréer son évolution de A à Z. Leurs résultats, parus dans la revue Nature, ne se contentent pas d’expliquer le mécanisme de la maladie; ils esquissent aussi de nouvelles cibles thérapeutiques.

 

L’amyloïde se développe en premier

Un milieu de culture entièrement nouveau a été mis au point par l’équipe américaine. Ses membres ont recréé au plus près l’environnement du cerveau, dans ses trois dimensions. Grâce à cette innovation, ils sont parvenus à reproduire le mécanisme de la maladie d’Alzheimer dans son intégralité. Leurs résultats confirment l’hypothèse des plaques amyloïdes qui, en s’agglutinant, entraîneraient une réaction en cascade.

 

« Mise en avant depuis la moitié des années 1980, l’hypothèse amyloïde affirme que les dépôts de bêta-amyloïde dans le cerveau déclenchent tous les événements suivants - les enchevêtrements neurofibrillaires qui étouffent l’intérieur des neurones, la mort des cellules neuronales, et l’inflammation qui entraîne le cercle vicieux de la mort cellulaire massive », résume le Pr Rudolph Tanzi, co-auteur de l’étude. « Depuis, l’une des grandes questions était de savoir si la bêta-amyloïde déclenchait vraiment la formation d’enchevêtrements qui tuaient les neurones. Dans ce nouveau système, que nous appelons « Alzheimer en culture », nous avons pu montrer pour la première fois que les dépôts d’amyloïde suffisent à entraîner la formation d’enchevêtrements et donc la mort cellulaire. »

 

Inhiber une enzyme

6 semaines de culture ont suffi pour retrouver la forme typique de bêta-amyloïde et sa forme toxique, impliquée dans la maladie d’Alzheimer. S’ensuivent la formation d’enchevêtrements neurofibrillaires et l’accumulation anormale de protéine tau phosphorylée - deux éléments liés au développement de cette maladie neurodégénérative. En revanche, les causes de ces mécanismes restent encore inconnues.

 

L’expérience a également permis de définir une nouvelle cible thérapeutique : l’enzyme GSK3-beta. C’est elle qui phosphoryle - c’est-à-dire surcharge en phosphore - la protéine tau. En inhibant son action, il serait possible de prévenir la formation d’agrégats de cette dernière protéine, mais aussi d’enchevêtrements, et ce malgré la présence de bêta-amyloïde toxique. Et les tests devraient être rapidement suivis de résultats : si les tests sur la souris prennent du temps, ce modèle in vitro permet de tester des centaines de molécules différentes en quelques mois seulement.

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