• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Produits à prescription facultative, non-remboursables

Médicaments en grande surface : l'Inspection des finances est «pour»

L'IGR a recommandé la fin du monopole des pharmaciens sur certains produits. Sont concernés les médicaments à prescription facultative, et la vente de médicaments non-remboursables.

Médicaments en grande surface : l'Inspection des finances est \ David Cole / Rex Featur/REX/SIPA




Doliprane, Spasfon... sont-ils des médicaments que l'on va bientôt trouver en grandes surfaces ? Nul ne sait, même si les pharmaciens comme d'autres professions réglementées sont à présent dans le viseur du gouvernement au vu des récentes déclarations du ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg. C'est dans ce contexte que "Les Echos" ont dévoilé ce lundi les conclusions inédites d'un rapport réalisé par l'Inspection générale des finances (IGF). Celles-ci préconisent la fin du monopole des pharmaciens sur la vente de certains médicaments. Alors, quels sont ceux que vous pourrez, peut-être, bientôt retrouver dans vos grandes surfaces  ?

9 % du chiffre d'affaires des officines menacé ?
Pour justifier son choix, l'IGF souligne tout d'abord que « les prix des médicaments non-remboursables ont augmenté deux fois plus vite que le coût de la vie depuis quinze ans. » Une hausse visant à compenser la baisse des prix des médicaments remboursables, expliquent Les Echos.  Néanmoins, « ce rattrapage de marge est jugé parfois disproportionné par le rapport. Pour lequel ouvrir la vente de certains médicaments aux supermarchés par exemple entraînerait une baisse des prix pour les consommateurs », poursuit le quotidien.
Pour cette raison, l'IGR recommande désormais d'ouvrir à la concurrence deux types de produits. En autorisant d'une part aux grandes surfaces de vendre des médicaments dont la prescription est facultative (Doliprane, Spasfon, etc). D'autre part, en les autorisant à commercialiser, dans des espaces dédiés à cette activité, des médicaments non-remboursables (Nurofen, Humex, Fervex, etc).
Ces deux types de médicaments représentent environ 9 % du chiffre d'affaires des pharmacies en moyenne, rappellent ces journalistes.

Médicaments sans ordonnance : l'exemple italien
Avec cette prise de position, l'IGF rejoint ainsi l'avis de l'Autorité de la concurrence en France qui a pris récemment elle aussi position en faveur d'une libéralisation du marché du médicament. Selon elle, cette mesure aurait fait baisser les prix en Italie. L'Autorité prétendait en effet qu'en mettant plus de concurrence dans ce marché juteux (plus de 2 milliards d'euros tous les ans en France), la facture des Français en médicaments devrait baisser considérablement.
Pour preuve, elle citait une étude d'impact sur la généralisation de la distribution des médicaments d'automédication en Italie. D'après cette autorité, les répercussions de l'ouverture de ce marché aux grandes surface ont été favorable aux Italiens sur les prix, sans pour autant remettre en cause la pérennité économique des pharmacies italiennes.
Ainsi, en 2008, 87,6 % des médicaments d'automédication dont la distribution a été libéralisée en 2006 étaient toujours vendus par les officines. Toujours en 2008, selon l'autorité italienne de la concurrence, la diminution moyenne du prix public TTC observée dans les supermarchés italiens (comparé au prix fabricant HT maximum) était de 25 % (baisses entre 20 % et 30-35 %).

Vers une liberté d'installation totale pour les pharmaciens ?
Enfin, dans ce rapport, l'IGF émet également d'autres recommandations qui vont très certainement heurter les pharmaciens. Les Echos révèlent par exemple que l'Inspection plaide pour la fin du numerus clausus pour les étudiants en pharmacie, l'ouverture du capital des officines à des investisseurs extérieurs, et enfin la liberté d'installation totale pour les pharmaciens. 

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES