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Omicron : un homme meurt après 613 jours de contamination à la Covid-19

À cause d’un déficit immunitaire, un patient âgé de 72 ans a été positif à la Covid-19 pendant 613 jours. C’est la durée d’infection la plus longue enregistrée à ce jour. 

Omicron : un homme meurt après 613 jours de contamination à la Covid-19 sonreir es gratis/ISTOCK




L'ESSENTIEL
  • Un patient de 72 ans a été positif à la Covid-19 pendant 613 jours.
  • Cette infection prolongée est liée à un déficit immunitaire, consécutif à une maladie du sang.
  • Les scientifiques s'inquiètent des mutations du virus, engendrées par ces infections longues.

Il a été contaminé pendant plus d’un an et demi. Aux Pays-Bas, un homme âgé de 72 ans a été infecté par le SARS-CoV-2 pendant 613 jours. Son cas fait l’objet d’une étude scientifique, qui sera présentée à Barcelone, lors du Congrès de la Société européenne de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ESCMID), entre le 27 et le 30 avril. Cette infection persistante est liée à un déficit immunitaire du patient, consécutif à une maladie du sang. Pour les scientifiques, ce cas fait craindre l’apparition de nouveaux variants, capables d’échapper au système immunitaire. 

Covid-19 : une infection prolongée liée à un déficit immunitaire 

"Alors que les patients infectés par le SARS-CoV-2, en bonne santé, peuvent éliminer le virus en quelques jours, voire semaines, une personne immunodéprimée peut développer une infection persistante avec une réplication et une évolution virales prolongées, expliquent les auteurs. Par exemple, on pense que l’émergence initiale du variant Omicron est originaire d’un individu immunodéprimé." Dans ce cas récent, l’homme de 72 ans a été admis à l’hôpital en février 2022 à la suite d'une infection par le SARS-CoV-2. À cause d’une maladie du sang, pour laquelle il a reçu des greffes de cellules souches, le patient a été considéré comme immuno-déprimé. "Cela a été compliqué par le développement d’un lymphome post-greffe pour lequel il a reçu du rituximab qui épuise toutes les cellules B disponibles, y compris celles qui produisent normalement les anticorps dirigés contre le SARS-CoV-2", précisent les auteurs. Avant cette admission, l’homme avait reçu plusieurs injections de vaccin, mais son système immunitaire n’avait pas réagi. 

Covid-19 et déficit immunitaire : 613 jours de contamination et plusieurs hospitalisations 

À partir de la première détection du virus dans son organisme, jusqu’à son décès, 613 jours se sont écoulés. Plusieurs cas d’infections de plusieurs centaines de jours ont été observés par des scientifiques, mais ce cas constitue la plus longue période d’infection constatée. "Les 613 jours suivant la détection initiale du SARS-CoV-2 ont été caractérisés par de multiples épisodes symptomatiques liés au SARS-CoV-2 et non liés, nécessitant des hospitalisations", indiquent les scientifiques. Son système immunitaire n’était pas capable d’éliminer le virus, malgré différents traitements. 

Infection prolongée à la Covid-19 : une augmentation des mutations du virus 

Surtout, le virus a évolué dans son organisme. Les 27 tests PCR réalisés ont montré plus de 50 mutations, par rapport au variant initial. "L’infection prolongée a conduit à l’émergence d’une nouvelle variante immuno-évasive en raison de l’évolution étendue au sein de l’hôte, développent-ils. Finalement, le patient est décédé des suites d’une rechute de son état hématologique après être resté positif au SARS-CoV-2 avec une charge virale élevée pendant un total de 613 jours. Heureusement, aucune transmission documentée du variant hautement muté à des cas secondaires dans la communauté n’a été documentée."

Pour les scientifiques, il est primordial de surveiller les infections persistantes chez les personnes immunodéprimées pour réduire le risque d’apparition de mutations virales. "La durée de l’infection par le SARS-CoV-2 dans ce cas décrit est extrême, mais les infections prolongées chez les patients immunodéprimés sont beaucoup plus courantes que dans la communauté en général, préviennent-ils. (…) Cependant, du point de vue du grand public, les infections prolongées restent rares, car la population immunodéprimée ne représente qu’un très faible pourcentage de la population totale."

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