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Neurologie

Tumeur cérébrale : rester longtemps au téléphone n'augmenterait pas les risques

Les personnes qui téléphonent beaucoup n’auraient pas plus de risque de développer des tumeurs cérébrales, selon une nouvelle étude. 

Tumeur cérébrale : rester longtemps au téléphone n'augmenterait pas les risques JLco - Julia Amaral/iStock




L'ESSENTIEL
  • Selon une nouvelle étude, il n’y aurait pas de lien entre l’utilisation du téléphone portable et le risque de tumeurs cérébrales.
  • Le risque de développer une tumeur était quasiment le même chez les 10 % des personnes qui passaient beaucoup de temps au téléphone portable que chez les autres.
  • Le risque n’était pas plus élevé chez ceux qui avaient un portable depuis très longtemps.

C’est une bonne nouvelle pour ceux qui aiment passer des heures au téléphone ! Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Environment International, il n’y aurait pas de lien entre l’utilisation du téléphone portable et le risque de tumeurs cérébrales. 

Des risques similaires de développer une tumeur cérébrale

Les chercheurs ont utilisé les données de l’étude internationale COSMOS, débutée il y a 20 ans et qui a pour objectif de mesurer l’impact des téléphones portables sur la santé. Ainsi, entre 2007 et 2013, 250.000 utilisateurs de cinq pays (Danemark, Finlande, Pays-Bas, Suède et Royaume-Uni) ont répondu à des questions détaillées sur leur utilisation du téléphone mobile. Ceux-ci n’avaient pas de tumeurs au début de l’étude, et ont été suivis pendant plusieurs années. 

"Les résultats montrent que ceux [les utilisateurs] qui ont appelé le plus longtemps [durant leur vie] depuis un téléphone portable n'ont pas un risque plus élevé de développer une tumeur cérébrale que d'autres", explique Maria Feychting, autrice de l’étude, dans un communiqué

Dans le détail, le risque de développer une tumeur était quasiment le même chez les 10 % des personnes qui passaient le plus de temps au téléphone portable que chez les autres. De plus, ceux qui l'utilisaient depuis longtemps - plus de 15 ans avant de répondre au questionnaire COSMOS - ne présentaient pas non plus un risque plus élevé.

Une absence de risque à confirmer

En 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a classé “les champs électromagnétiques de radiofréquences comme peut‐être cancérogènes pour l’homme, sur la base d’un risque accru de gliome, un type de cancer malin du cerveau, associé à l’utilisation du téléphone sans fil”, peut-on lire dans ce communiqué. Néanmoins, l’utilisation du téléphone portable était évaluée grâce aux déclarations des participants. Or, les réponses de ceux atteints de tumeurs pourraient être faussées par la maladie, selon les scientifiques de COSMOS.  

"La technologie des téléphones portables évolue constamment et certaines des tumeurs que nous avons étudiées sont très rares, conclut Maria Feychting. C'est pourquoi nous continuerons à suivre les participants à l'étude COSMOS afin de pouvoir tirer des conclusions définitives sur d'éventuels risques à long terme.

Une étude rassurante mais dont les résultats doivent être confirmés dans les années à venir.

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