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Enquête de l’Ifop

Sexe : les Français ont de moins en moins de relations intimes

Les Français ont de moins en moins de relations sexuelles.

Sexe : les Français ont de moins en moins de relations intimes Svitlana Hulko / istock.




L'ESSENTIEL
  • La proportion de Français(es) ayant eu un rapport au cours des 12 derniers mois n’a jamais été aussi faible en cinquante ans : 76 % en moyenne, soit une baisse de 15 points depuis 2006. 
  • Cette montée de l'inactivité sexuelle affecte tout particulièrement la jeunesse.
  • Si les facteurs de ces évolutions sont multiples, le numérique est néanmoins au cœur de cette problématique.

Selon une nouvelle étude de l’Ifop pour LELO, les Français ont de moins en moins de relations sexuelles.

La proportion de Français(es) ayant eu un rapport au cours des 12 derniers mois n’a jamais été aussi faible en cinquante ans : 76 % en moyenne, soit une baisse de 15 points depuis 2006. 

Sexe : les jeunes Français sont de moins en moins actifs

Cette montée de l'inactivité sexuelle affecte tout particulièrement la jeunesse : plus d’un quart des 18/24 ans initiés sexuellement (28 %) admettent ne pas avoir eu de rapport en un an, soit cinq fois plus qu’en 2006 (5 %). 

L’activité sexuelle de notre population perd aussi en intensité si l’on en juge par la baisse de la fréquence hebdomadaire des rapports sexuels. Ainsi, aujourd'hui, 43 % des Français(es) rapportent avoir en moyenne un rapport sexuel par semaine contre 58 % en 2009.

"Dans un contexte marqué par une révolution du rapport au consentement, les Françaises acceptent beaucoup moins de se forcer à faire l’amour qu’il y a 40 ans : 52 % des femmes âgées de 18 à 49 ans déclarent qu’il leur arrive de faire l’amour sans en avoir envie, contre 76 % en 1981", notent également les auteurs du sondage.

"Plus de la moitié des femmes adultes (54 %, contre 42 % des hommes) déclarent qu’elles pourraient continuer à vivre avec quelqu’un dans une relation purement platonique, soit une proportion en nette hausse sur une quarantaine d’années chez les femmes de moins de 50 ans (+ 14 points par rapport à 1981)", ajoutent-ils. .

Autre enseignement de l’enquête : 62 % des Françaises accordent aujourd’hui de l’importance à la sexualité dans leur vie, contre 82 % en 1996. L’asexualité est par ailleurs une orientation sexuelle désormais assumée par 12 % des Français.

Les Français préfèrent le numérique au sexe

Si les facteurs de ces évolutions sont multiples, le numérique est néanmoins au cœur de cette problématique.

"Lorsqu’on interroge les jeunes de moins de 35 ans vivant en couple sous le même toit, la moitié des hommes (50 %, contre 42 % des femmes) reconnaissent avoir déjà évité un rapport sexuel pour regarder un série/films à la télévision (ex : Netflix, OCS…)", peut-on lire dans le rapport. "Et on retrouve cette concurrence pour d’autres loisirs comme les jeux vidéo – préférés au sexe par 53 % des hommes de moins de 35 ans vivant en couple – ou les réseaux sociaux (préférés au sexe par 48 % des hommes de moins de 35 ans vivant en couple)", est-il également écrit par les membres de l’Ifop.

Ils expliquent en conclusion :  "cette étude a le mérite de mettre en lumière le fossé existant entre la réalité sexuelle des Français et des stéréotypes médiatiques qui tendent encore trop souvent à associer la bonne sexualité à une vie sexuelle trépidante. Après des années d’hypersexualisation de la société, les décennies 2010/2020 marquent bien l’amorce d’un nouveau cycle où la contrainte à avoir une vie sexuelle pour faire « plaisir » ou « comme tout le monde » se fait moins forte".  

L’étude a été réalisée par questionnaire en ligne du 29 décembre 2023 au 2 janvier 2024 auprès d’un échantillon de 1.911 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.  

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