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Ligue contre le cancer : « rien ne doit nous faire reculer pour lutter contre les inégalités »

La Ligue contre le cancer dénonce les inégalités d'accès aux soins et aux médicaments.

Ligue contre le cancer : « rien ne doit nous faire reculer pour lutter contre les inégalités » SeventyFour / istock.




L'ESSENTIEL
  • La Ligue contre le cancer dénonce des inégalités d'accès aux soins pour les plus vulnérables.
  • 3 personnes atteintes de cancer sur 10 sondées par BVA Xsight ont fait part de difficultés d’accès aux soins.
  • En 2023, 29 % des sondés déclaraient encore des restes à charge pendant leur parcours de soins.

La Ligue contre le cancer a confié à BVA Xsight une étude afin de mesurer les évolutions récentes dans l’accès aux soins et aux médicaments en cancérologie.

"Ses résultats révèlent que les tensions majeures traversées par le système de santé français provoquent de nouvelles détériorations dans le parcours de soins des malades du cancer", résume la Ligue contre le cancer dans un communiqué de presse. "Cette dégradation des prises en charge vient mettre en péril les précieux acquis des plans cancers successifs et constitue une menace pour la santé des usagers à l’origine de graves pertes de chance", ajoute-t-elle.

Cancer : allongement des délais d’accès aux traitements

L’étude BVA Xsight conduite en octobre 2023 révèle d’abord que le délai entre la réalisation de la mammographie d’alerte et l’accès au premier traitement pour un cancer du sein s’élève aujourd’hui à 11,5 semaines, contre 9,3 semaines lors de la précédente recherche conduite pour la Ligue en 2019.  

Dans le même temps, en raison des délais d’accès aux traitements, la durée moyenne du parcours de soins s’est elle aussi considérablement allongée, avec en moyenne 6 semaines supplémentaires.

"Depuis plusieurs années, malgré des alertes répétées et la mobilisation des pouvoirs publics, les pénuries de médicaments se sont aggravées", poursuit également la Ligue. 78 % des professionnels de santé interrogés ont ainsi déjà été confronté à ce phénomène. En outre, ce sont presque toujours les médicaments destinés à traiter les complications ou effets secondaires des cancers qui arrivent en tête de liste (56 % des pénuries déclarées par les professionnels) suivi par d’autres médicaments utilisés pendant le parcours de soins comme les curares (33 %) et les chimiothérapies (22 %). "Ces tensions d’approvisionnement ou pénuries de médicaments ont des conséquences sur les personnes malades : angoisses et anxiété (32 %), perte de temps importante pour chercher le médicament indisponible (28 %), aggravation d’autres symptômes (7 %) voire même du cancer (3 %)", déplorent les militants.

Cancer : des difficultés d'accès aux soins

Par ailleurs, 3 personnes sur 10 sondées par BVA Xsight ont fait part de difficultés d’accès aux soins : report ou annulation de consultations et de traitements, refus de soins, problème d’accès à un ou plusieurs médicaments. "Les personnes les plus vulnérables, celles dont les revenus sont inférieurs à 2 500 euros par mois (39 %) mais aussi celles qui résident à Paris (38 %), sont particulièrement concernées par les reports ou annulations de consultations ou de soins", soulignent les spécialistes. "Les personnes soignées dans les établissements publics de soins (35 %) sont d’avantage confrontées à ces problèmes par rapport à celles prises en charge dans les centres de lutte contre le cancer (CLCC) ou les hôpitaux privés", peut-on également lire dans le communiqué. Cette situation apparaît encore plus préoccupante dans les départements et régions d’outre-mer, où 50 % des aidants de personnes malades évoquent des problèmes d’accès aux soins pour leur proche malade.

"Plusieurs études révèlent aussi des inégalités de genre dans la qualité des parcours de soins. Les femmes et les personnes racisées seraient moins bien prises en charge", ajoute l’institution.

Cancer : des restes à charge pendant les parcours de soins

Dernier enseignement de l’enquête : en 2023, 29 % de participants déclaraient encore des restes à charge pendant leur parcours de soins. Ces dépenses non prises en charge sont liées aux soins de support, aux recours à des médecines douces, aux aides à domicile ou à des frais d’hébergement lorsque les traitements ont lieu à distance du domicile. "Et enfin, malgré la réforme de la prise en charge des prothèses capillaires qui a eu lieu en 2019, 14 % des participantes à notre enquête ont fait état de restes à charge pour l’acquisition de leur perruque", termine la Ligue.

"Rien ne doit nous faire reculer pour lutter contre les inégalités", conclut Daniel Nizri, président national de la Ligue contre le cancer. 

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