• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Recherche

Trouble panique : découverte d’une nouvelle voie cérébrale pour un traitement plus ciblé

Des chercheurs ont découvert un nouveau circuit dans le cerveau qui serait responsable des symptômes de trouble panique, ouvrant la voie à des traitements plus efficaces.

Trouble panique : découverte d’une nouvelle voie cérébrale pour un traitement plus ciblé whitehoune / istock




L'ESSENTIEL
  • Le trouble panique est un trouble anxieux caractérisé par la répétition d'attaques de panique, imprévisibles et plus ou moins fréquentes, ainsi que par la peur par anticipation d’une nouvelle crise (autrement dit "la peur d'avoir peur"). Entre 1 et 3 % des Français y seraient confrontés à un moment ou un autre de leur vie, et en grande majorité des femmes.
  • En cartographiant le cerveau de souris, des chercheurs ont découvert un nouveau circuit cérébral responsable du trouble panique dans le noyau parabrachial latéral (PBL), situé dans une zone du tronc cérébral et connu comme le centre d'alarme du cerveau.
  • Cela constitue "une étape importante dans la cartographie de ce trouble anxieux dans le cerveau", selon les chercheurs, mais également "une découverte prometteuse pour le développement futur de traitements spécifiques au trouble panique".

Peur accablante, essoufflement, rythme cardiaque rapide, sueurs... On parle de "trouble panique" quand une personne souffre d’épisodes de crises d’angoisse aiguë (ou attaques de panique) qui se réitèrent, avec la crainte perpétuelle d’en vivre un nouveau. Un trouble anxieux qui toucherait 1 à 3 % des Français à un moment ou un autre de leur vie, et en grande majorité des femmes.

En cartographiant le cerveau de souris, des chercheurs de l’Institut Salk pour les études biologiques, aux Etats-Unis, ont découvert un nouveau circuit de neurones responsable de ce trouble panique, ce qui pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements plus efficaces. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Nature Neuroscience.

Cartographier le trouble panique dans le cerveau

"Nous avons exploré différentes zones du cerveau pour comprendre où commencent les attaques de panique, explique le professeur Sung Han, auteur principal de l’étude, dans un communiqué. Auparavant, nous pensions que l'amygdale, connue comme le centre de la peur du cerveau, était la principale responsable, mais même les personnes dont l’amygdale est endommagée peuvent encore subir des attaques de panique."

Les scientifiques ont donc cherché ailleurs, dans le but de pouvoir esquisser une carte cérébrale du trouble panique. Ils ont ainsi examiné une partie du cerveau appelée noyau parabrachial latéral (PBL), une zone du tronc cérébral connue comme le centre d'alarme du cerveau et qui, accessoirement, contrôle aussi la respiration, la fréquence cardiaque et la température corporelle.

Le PBL produit un neuropeptide, une petite protéine qui envoie des messages dans tout le cerveau. Ce neuropeptide, appelé PACAP (polypeptide activateur de l'adénylate cyclase hypophysaire), est connu comme le régulateur principal des réponses au stress. Mais quel est le lien entre ce circuit cérébral PACAP et le trouble panique ?

Vers de nouveaux traitements spécifiques au trouble panique

En confrontant des souris à des attaques de panique, les chercheurs ont constaté que, "lors d’une crise, les neurones exprimant le PACAP s’activent et, qu’une fois activés, libèrent le neuropeptide messager PACAP dans une autre partie du cerveau appelée noyau dorsal du raphé, où résident les neurones exprimant les récepteurs PACAP. Les messagers PACAP libérés activent ces neurones récepteurs, produisant ainsi des symptômes comportementaux et physiques associés à la panique chez la souris."

Ce lien entre le trouble panique et le circuit cérébral PACAP constitue "une étape importante dans la cartographie de ce trouble anxieux dans le cerveau", selon Sung Han, mais également "une découverte prometteuse pour le développement futur de traitements spécifiques au trouble panique". L’équipe scientifique a en effet découvert qu’en inhibant la signalisation PACAP, elle pouvait perturber le flux des neuropeptides PACAP... et ainsi réduire les symptômes du trouble panique.

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES