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VIH : 3 infos importantes que les Français ignorent

Huit Français sur dix déclarent être bien informés sur le VIH, selon un sondage. En réalité, plusieurs informations importantes concernant le virus sont peu connues du grand public. 

VIH : 3 infos importantes que les Français ignorent burakkarademir/ISTOCK




L'ESSENTIEL
  • Les Français ont l’impression d’être bien informés en ce qui concerne le VIH.
  • En réalité, ils sont nombreux à ignorer certaines informations importantes concernant le dépistage ou la transmission du virus.
  • L’amélioration des connaissances des Français sur le VIH passe notamment par l’information des plus jeunes dans le cadre scolaire.

Êtes-vous bien informé sur le VIH ? Huit Français sur dix répondent oui à cette question, selon un sondage du Crips Île-de-France (Centre régional d’information et de prévention du sida et pour la santé des jeunes) réalisé avec Harris Interactive. Les résultats sont publiés à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, vendredi 1er décembre. Depuis deux ans, ces chiffres sont stables mais ils masquent une autre réalité : les connaissances des Français sont souvent limitées sur le dépistage, les traitements ou encore la prévention. 

Une personne séropositive sous traitement ne transmet par le VIH

Un Français sur deux ignore qu’une personne sous traitement ne transmet pas le VIH. "Il est devenu évident aujourd’hui que les personnes vivant avec le VIH ayant une charge virale indétectable ne peuvent pas transmettre le VIH par voie sexuelle", prévient ONUSIDA. Cette charge virale indétectable est le résultat d’un traitement dit combiné. "Le traitement combiné comportant au moins trois médicaments antirétroviraux différents est aujourd’hui devenu la norme pour toutes les personnes nouvellement diagnostiquées séropositives au VIH", précise l’organisation. Il empêche la multiplication du virus et peut le faire disparaître du sang. "Il permet ainsi au système immunitaire du patient de récupérer, de vaincre les infections et d’éviter le développement du sida et d’autres effets à long terme de l’infection à VIH." 

VIH : le préservatif n’est pas le seul moyen de prévention 

Le sondage a aussi montré que de nombreuses personnes ne connaissent pas tous les moyens de prévention. 64 % des répondants pensent que le préservatif est la seule manière de se protéger du virus. Près de la moitié des personnes interrogées ne connaissent pas la PreP, la prophylaxie pré-exposition. Destiné aux personnes les plus à risque, le médicament empêche l’infection des cellules par le virus.

Le dépistage du VIH est gratuit et sans ordonnance

Concernant le dépistage, "seule une courte majorité de Français déclare savoir qu’il est gratuit dans tous les laboratoires d’analyses médicales (59 %), et ne nécessite pas d’ordonnance (57 %)", détaille l’étude. Comme le rappelle l’Assurance Maladie, un examen sanguin de dépistage, en laboratoire, sans ordonnance, ni rendez-vous, ni avance de frais, est possible. Les centres de santé sexuelle et les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic proposent aussi des dépistages gratuits. 

Comment améliorer les connaissances des Français sur le VIH ?

Pour Bastien Vibert, responsable des programmes VIH - Crips Île-de-France, il est nécessaire d’améliorer l’information des Français. "Quand environ 5.000 contaminations au VIH sont découvertes chaque année dans notre pays, il va sans dire que pour atteindre l’objectif du contrôle de l’épidémie d’ici 7 ans, la réponse doit être forte et volontariste, rappelle-t-il. Nous avons là un triple défi : informer pour concrétiser l’accessibilité à la prévention et au dépistage, outiller les jeunes sur l’éducation à la sexualité, et former les professionnels de santé pour leur permettre d’aborder la santé sexuelle en entretien."

Pour y parvenir, le Crips Île-de-France et vih.org publient : "Le VIH aujourd’hui, les clés pour comprendre - édition 2024", une brochure destinée aux professionnels de santé en première ligne. Par ailleurs, le Crips demande le respect des trois séances d’éducation à la sexualité, prévues dans la loi du 4 juillet 2001. Cette dernière stipule qu’une "information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d'au moins trois séances annuelles et par groupes d'âge homogène".

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