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Santé cardiaque

Fibrillation atriale : l'insomnie peut être un facteur de risque

Les jeunes adultes souffrant d’insomnies régulières ont plus de risque de développer des troubles du rythme cardiaque. 

Fibrillation atriale : l'insomnie peut être un facteur de risque yanyong/istock




L'ESSENTIEL
  • Les insomnies sont un facteur de risque de troubles cardiaques chez les jeunes adultes.
  • Les personnes concernées ont plus de risque de souffrir de fibrillation atriale.
  • Cette maladie peut entraîner une insuffisance cardiaque ou favoriser la formation de caillots sanguins, responsables des accidents vasculaires cérébraux.

Le sommeil est essentiel à la santé. Une nouvelle étude parue dans Journal of the American Heart Association le confirme. Selon ses auteurs, les jeunes adultes qui souffrent d’insomnie ont plus de risque d’avoir des troubles cardiovasculaires. D’après leurs données, ces personnes sont plus susceptibles de développer une arythmie cardiaque. 

Insomnie : comment analyser ses effets sur la santé cardiovasculaire ?

"Nous en savons beaucoup sur les facteurs de risque de fibrillation auriculaire chez les adultes d'âge moyen et plus âgés, mais moins sur les facteurs de risque plus précoces dans la vie, explique la Dr Allison Gaffey, autrice principale de l'étude, psychologue à la section de médecine cardiovasculaire de l’École de médecine de Yale. Pour mieux guider les efforts de prévention, nous avons commencé à nous intéresser aux jeunes adultes." Leurs travaux s’appuient sur les dossiers médicaux de plus d’un million d'anciens combattants américains. "Les participants étaient âgés en moyenne de 28 ans au début de l’étude", précisent les auteurs. Environ 11 % d’entre eux souffraient d’insomnie, confirmée par un diagnostic médical. 

Les participants ont été suivis pendant plus de quinze ans. Au total, 4.168 cas de fibrillation atriale ont été diagnostiqués. "Les vétérans qui avaient également reçu un diagnostic d'insomnie au début de l'étude présentaient un risque 32 % plus élevé de fibrillation atriale que ceux qui ne souffraient pas de troubles du sommeil", notent les auteurs. Ils ajoutent que d’autres facteurs augmentaient ce risque : le fait d'être un homme, d'avoir des antécédents d'obésité, d'abus d'alcool, d'apnée du sommeil, d'hypertension artérielle, de maladie cardiaque, d'insuffisance cardiaque ou de troubles psychiatriques. "Mais même après avoir pris en compte ces facteurs, le risque plus élevé de fibrillation atriale chez les personnes souffrant d'insomnie persistait", précisent-ils.   

Insomnie : quelles sont les conséquences de la fibrillation atriale ?

La fibrillation atriale correspond à un rythme cardiaque irrégulier. Elle peut entraîner des caillots sanguins, des accidents vasculaires cérébraux, une insuffisance cardiaque et d'autres types de problèmes cardiovasculaires.  

Dans le cas de cette recherche, les auteurs précisent que les résultats ne concernent pas forcément la population générale. "Les anciens combattants courent des risques particuliers pour leur santé en raison de leurs antécédents de service, notamment un risque plus élevé de traumatisme crânien, de troubles psychiatriques tels que le trouble de stress post-traumatique, d'anxiété, de dépression et de troubles musculo-squelettiques, développe la Dr Allison Gaffey. Ils peuvent également souffrir davantage de douleurs chroniques. l'un de ces facteurs peut affecter leur capacité à passer une bonne nuit de sommeil." Mais selon elle, il est nécessaire de travailler sur les liens entre insomnie et risque cardiovasculaire dans la population générale. 

Troubles cardiovasculaires : comment lutter contre les troubles du sommeil ?

15 à 20 % des Français souffrent d’insomnie selon l’Inserm. L’autrice rappelle que le stress et l'anxiété sont souvent à l'origine des difficultés à dormir. Pour autant, il n’y a pas de fatalité : dans un premier temps, elle recommande de travailler sur les sources de stress au quotidien afin de le réduire au maximum. Si cela ne suffit pas, elle suggère de consulter un professionnel de santé, qui pourra prescrire une thérapie cognitivo-comportementale, diagnostiquer l'apnée du sommeil ou délivrer des somnifères. "Les approches basées sur le mode de vie, notamment l'augmentation de l'activité physique, la modification du régime alimentaire et la réduction de la consommation de caféine, peuvent également contribuer à améliorer le sommeil", souligne-t-elle. 

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