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Dysménorrhée

Règles douloureuses : voici le nombre de jours de vie sociale perdu par les femmes

Fatigue, anxiété, ballonnement abdominal… Les douleurs menstruelles font perdre 36 jours de travail et de vie sociale aux patientes chaque année.

Règles douloureuses : voici le nombre de jours de vie sociale perdu par les femmes grinvalds/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les douleurs menstruelles empêchent les femmes de travailler et d’avoir une vie sociale pendant 36 jours par an.
  • En Irlande, 59 % des patientes n’ont pas pu se rendre en cours à cause des symptômes provoqués par leurs menstruations.
  • 40 % des participantes britanniques avouent ne pas savoir quand elles doivent consulter un médecin pour parler de leurs dysménorrhées.

Elles durent en général de un à trois jours. Les douleurs lors des règles, appelées "dysménorrhée", sont cycliques et reviennent à chaque menstruation. Selon l’Assurance maladie, ces dernières commencent avec les saignements et sont maximales lorsque le saignement est le plus important. Elles peuvent être déjà ressenties un peu avant les règles et parfois se prolonger un peu après. Dans la liste des symptômes, on retrouve des crampes, des spasmes dans le bas du ventre, des douleurs des seins, un ballonnement abdominal, une anxiété, une irritabilité, des maux de tête, de la fatigue, des nausées ou encore de la diarrhée.

Endométriose : jusqu’à 60 jours par an perdus à cause des douleurs menstruelles

D’après une étude réalisée par Joii, une société britannique spécialisée dans la santé menstruelle, les règles douloureuses empêchent les femmes de participer à des événements sociaux, de suivre des cours, de faire de l'exercice et de travailler durant 36 jours par an. Pour les patientes dont les règles sont très invalidantes et pour une personne sur dix souffrant d'endométriose, le chiffre est beaucoup plus élevé. "20 % des participantes interrogées au Royaume-Uni qui vivent avec l'endométriose perdent jusqu'à 60 jours par an et celles qui habitent en Irlande en perdent encore plus, jusqu'à 84 jours par an", peut-on lire dans l’enquête menée auprès de 1.500 femmes.

Les règles douloureuses ont empêché 59 % des femmes d’aller en cours

À cause des symptômes provoqués par leurs menstruations, de nombreuses femmes doivent faire des sacrifices, tels que rater un pot au travail (34 %), annuler un rendez-vous galant (35 %) ou un week-end (28 %). En Irlande, 59 % des participantes ont confirmé qu'elles n'avaient pas pu assister à des cours en raison de leurs douleurs menstruelles et 52 % ont été contraintes de s’absenter et de ne pas aller au travail.

"C'est un scénario que je connais très bien. (…) Moi aussi, j'ai annulé des événements et je suis restée à la maison à cause d'immenses douleurs menstruelles. J'ai dû m'excuser auprès de mes partenaires ou de mes amies pour avoir taché leurs meubles, m'excuser à de nombreuses reprises pour aller aux toilettes et laver mes draps presque tous les jours", a déclaré Justyna Strzeszynska, la fondatrice de Joii.

Les causes des symptômes liés aux menstruations sont inconnues

Dans de nombreux cas, les origines des douleurs menstruelles ne sont pas connues. Près d'un tiers des femmes sondées ont déclaré ne pas connaître les symptômes de l'endométriose, 35 % n'ont pas pu mettre le doigt sur les signes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), tandis que 34 % ne savaient pas à quoi s'attendre en cas de fibromes utérins.

Malgré les douleurs, les répercussions sur leur vie sociale et leur productivité, beaucoup de patientes n'ont jamais consulté un médecin. Pour preuve : 40 % des personnes interrogées au Royaume-Uni admettent qu'elles ne sauraient pas quand elles devraient consulter un professionnel de santé pour parler de leurs règles.

"Ce qui est choquant, c'est de voir combien d'entre nous souffrent en silence et acceptent cette situation. (…) Davantage de recherches et une meilleure éducation à la santé menstruelle sont nécessaires pour aider à comprendre des maladies, telles que l'endométriose. Toutes les personnes qui ont leurs règles doivent sentir qu'elles peuvent prendre le contrôle de leur corps et mieux le comprendre", a conclu Justyna Strzeszynska.

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