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Santé mentale

AVC : un tiers des survivants souffre de dépression

Les personnes ayant été victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) auraient plus de risques de souffrir de dépression et de syndrome de stress post-traumatique (SSPT).

AVC : un tiers des survivants souffre de dépression Akarawut Lohacharoenvanich/iStock




L'ESSENTIEL
  • Un tiers des personnes qui ont survécu à un AVC souffrent de dépression.
  • Ceux-ci ont aussi un risque plus élevé d’être atteints de syndrome de stress post-traumatique (SSPT).
  • Si la dépression n'est pas traitée, cette maladie peut affecter la qualité de vie et rendre plus difficile la récupération après un AVC.

Selon le ministère de la Santé, chaque année, 30.000 personnes décèdent d’un accident vasculaire cérébral (AVC) sur les 150.000 qui en font un. Cela signifie donc que 120.000 survivent. Parmi les effets secondaires, on pourrait trouver la dépression selon des chercheurs de l'American Stroke Association. Et cela serait même courant.

La dépression, une conséquence de l’AVC

La dépression est une maladie psychique liée à une perturbation du fonctionnement du cerveau. Elle se manifeste par une succession d’épisodes dépressifs caractérisés. C’est donc différent de la déprime, qui correspond à un moment où le moral est moins bon.

D’après les scientifiques, un tiers des survivants d'un AVC souffrent de dépression, contre 5 à 13 % des adultes qui n’ont pas eu d’AVC. "La dépression à la suite d'un AVC peut être une réaction psychologique normale au stress de la blessure, à l'invalidité ou au contact avec la mort provoquée par l'AVC, explique Lee H. Schwamm, membre de l'American Heart Association, dans un communiqué. Dans d'autres cas, elle peut être causée par des modifications structurelles, électriques ou biochimiques du cerveau. Si certaines régions du cerveau sont blessées, les systèmes qui régulent les émotions peuvent être endommagés et produire une dépression, de l'anxiété ou des symptômes de type syndrome de stress post-traumatique (SSPT) chez les survivants d'un AVC. La dépression et les accidents vasculaires cérébraux sont deux exemples des nombreuses conditions qui menacent la santé du cerveau.

L’importance du soutien pour lutter contre la dépression 

Si la dépression n'est pas traitée, cette maladie peut affecter la qualité de vie et rendre plus difficile la récupération après un AVC. En effet, le traitement de la dépression améliore l’humeur mais aussi la récupération physique, cognitive et intellectuelle, caractéristiques très importantes à la suite d’un AVC. Les chercheurs notent que, chez les patients qui ont eu un AVC, certains ont du mal à se faire soigner ou accompagner pour leur dépression. Pourtant, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), les traitements contre cette maladie sont efficaces dans 70 % des cas. 

Les scientifiques indiquent également que, pour les personnes ayant eu un AVC comme pour les autres, le soutien familial et amical est très important pour traiter - et parfois même éviter - la dépression. Aux États-Unis, un service de soutien en ligne est d'ailleurs disponible pour aider les patients et leur famille à affronter cette pathologie. 

Les symptômes de la dépression sont multiples selon l’Inserm :  humeur dépressive, perte de l’élan vital, sentiment que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue ou d’angoisse quasi-permanent, ralentissement psychomoteur, fatigue, perte d’appétit, troubles du sommeil et de l’attention. Les conséquences sur la vie quotidienne peuvent être graves si bien que le risque de suicide, chez les patients souffrant de dépression, est élevé : selon l’Inserm 5 à 20 % d’entre eux passent à l’acte. 

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