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Haute Autorité de Santé

Douleur chronique : un nouveau parcours santé pour les malades

La Haute Autorité de santé (HAS) a imaginé un nouveau parcours de soins pour les personnes souffrant de douleurs chroniques afin d’améliorer leur prise en charge et leur qualité de vie.

Douleur chronique : un nouveau parcours santé pour les malades demaerre/istock




L'ESSENTIEL
  • Plus de 12 millions de Français souffrent de douleurs chroniques.
  • L’objectif du parcours de santé hiérarchisé en trois niveaux est de “renforcer la prévention, d’améliorer les délais et de favoriser la coordination de l’ensemble des acteurs impliqués dans cette prise en charge”.
  • Les patients souffrant de douleurs chroniques ont en moyenne 14 consultations médicales par an.

La douleur chronique se caractérise par des souffrances persistantes ou qui se reproduisent pendant plus de trois mois. Elle altère la qualité de vie des malades aussi bien sur le plan physique, psychologique, social que professionnel ou scolaire. 

"Si les trois plans nationaux de lutte contre la douleur (1998 à 2010) ont permis de progresser, la prise en charge de la douleur chronique et la formation des professionnels sont encore à améliorer", estime la Haute Autorité de Santé (HAS). Pour tenter d’améliorer le quotidien des patients, l’organisme, en partenariat avec le Collège de médecine générale (CMG) et la Société française d'étude et de traitement de la douleur (SFETD), a développé un nouveau parcours de santé.

Douleurs chroniques : le niveau 1 mise sur la médecine de ville

L’objectif de ce parcours de santé est d’améliorer les délais et la qualité de la prise en charge des patients souffrant de douleurs chroniques. En effet, on estime à ce jour qu’elle n’est pas adaptée pour 7 patients sur 10. "Par ailleurs, des inégalités territoriales d’accès aux soins spécialisés persistent, notamment pour les populations les plus vulnérables. Or, plus la prise en charge est tardive, plus la situation est complexe et les possibilités d’amélioration limitées", précise le communiqué de la HAS du 14 février 2023.

Les trois instances proposent ainsi de créer une "interface entre la ville et les structures spécialisées douleur chronique". Cette nouvelle prise en charge est graduée en trois niveaux en fonction de la complexité du cas. "Chaque niveau propose des soins en équipe pluriprofessionnelle et pluridisciplinaire", indique le document.

La première phase repose sur le médecin traitant. "Les professionnels de santé de premier et second recours en ville constituent ainsi le premier niveau de prise en charge de la douleur chronique. Le médecin traitant est le coordonnateur et responsable de ce parcours, il s’appuie sur une équipe de soins primaires qui comporte idéalement, outre le médecin traitant, un infirmier, un masseur kinésithérapeute, un pharmacien et un psychologue, et mobilise si nécessaire des médecins spécialistes de ville", explique la HAS.

Douleurs chroniques : une prise en charge spécifique pour les limiter

Si les éléments mis en place lors du niveau 1 ne sont pas parvenus à réduire les souffrances du malade, le médecin pourra l’envoyer vers une consultation d’évaluation de traitement de la douleur chronique. Cette structure peut gérer tous les types de douleur chronique rebelle. Elle a également pour rôle de soutenir la médecine de ville dès le début de la prise en charge grâce à une interface proposant des services de télésanté (hotline dédiée, téléconsultations, téléexpertises, réunions de synthèse pluriprofessionnelles et réunions de concertation pluridisciplinaires en visioconférence…).

Le patient peut aussi être envoyé vers un service hospitalier spécialisé dans le type de problème rencontré (par exemple, en neurologie pour une céphalée chronique ou une douleur neuropathique, en rhumatologie pour une douleur chronique musculosquelettique, etc.).

Une concertation pluridisciplinaire pour les cas les plus complexes

"Lorsque les patients présentent des situations trop complexes pour une prise en charge de deuxième niveau, ils peuvent être orientés vers un Centre d’évaluation et de traitement de la douleur chronique pour une réunion de concertation pluridisciplinaire, une évaluation complémentaire ou un acte technique spécifique réalisable uniquement en niveau 3, ou une hospitalisation", conclut la HAS 

Pour les institutions de santé, il est important que le médecin traitant continue de suivre le malade et d’assurer la coordination de ses soins pendant l’ensemble du parcours. 

La HAS rappelle par ailleurs que "la prise en charge d’une personne présentant une douleur chronique doit être élaborée et mise en œuvre avec son accord et sa participation. Cette prise en charge peut en effet nécessiter un changement de son mode de vie, un reclassement professionnel ou un engagement dans un nouveau projet de vie".

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