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Diabète gestationnel : vivre dans un quartier qui se prête à la marche réduit les risques

Les femmes enceintes habitant dans un quartier, qui favorise la mobilité, sont moins susceptibles de souffrir d’un diabète gestationnel.

Diabète gestationnel : vivre dans un quartier qui se prête à la marche réduit les risques Basilico Studio Stock/iStock




L'ESSENTIEL
  • Le diabète gestationnel survient vers la fin du deuxième trimestre.
  • Pour chaque femme enceinte, une recherche de sucre dans les urines est prévue lors des consultations mensuelles de suivi de la grossesse.
  • Près de 50 % des femmes enceintes prennent plus de poids que ce qui est recommandé pour une "grossesse saine".

Le diabète gestationnel est une augmentation de la glycémie, soit la quantité de sucre dans le sang, qui survient pendant la grossesse et disparaît après l’accouchement. Ce trouble de tolérance au sucre peut se présenter en raison du mode de vie de la future maman, tels qu’un surpoids, l’obésité ou un âge avancé (plus de 35 ans). Autre cause : des antécédents de diabète. Le risque de diabète gestationnel peut également augmenter si la femme enceinte a donné naissance à un "gros bébé" auparavant ou si elle est atteinte du syndrome des ovaires polykystiques.

Ce trouble n’est pas sans risques pour la mère et le fœtus. Le diabète gestationnel peut provoquer la survenue d’une hypertension artérielle gravidique, d’une pré-éclampsie, d’un décollement du placenta ou d’un accouchement prématuré. Chez l’enfant, il peut favoriser la macrosomie fœtale, qui se définit par un poids de naissance supérieur à 4 kg pour un bébé né à terme ou une hypoglycémie à la naissance.

Un lien entre la mobilité des femmes enceintes et le risque de diabète gestationnel ?

Récemment, des chercheurs de l’université Columbia (États-Unis) ont révélé que le fait de vivre dans un quartier, dans lequel l'environnement construit permet la mobilité des piétons, est associé à un risque plus faible de diabète gestationnel. Pour parvenir à cette conclusion, ils ont réalisé une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Paediatric and Perinatal Epidemiology.

Dans le cadre de ces travaux, les scientifiques ont analysé la mobilité des femmes enceintes et le risque de diabète gestationnel pour 109.863 naissances enregistrées à New York en 2015. Dans le détail, ils ont examiné des données sur la densité résidentielle, l'utilisation du sol, la connectivité des rues et l'accès aux transports en commun. Les auteurs ont également pris en compte l’âge de la future mère, son éducation et le taux de pauvreté du quartier.

Diabète gestationnel : "l'importance de l'aménagement urbain" pour réduire les risques

Dans l'ensemble, 7,5 % des participantes ont souffert de ce trouble de tolérance au sucre. Les résultats ont révélé que le risque de diabète gestationnel diminuait lorsque les femmes enceintes résidaient dans un quartier se prêtant à la marche. De même, lorsque l’équipe a évalué la densité des trajets réalisables à pied, les futures mères vivant proche de rues, qui étaient plus reliées, présentaient un risque de diabète gestationnel inférieur de 23 %.

Selon les scientifiques, une meilleure mobilité des piétons est liée à des niveaux plus élevés de marche et d'activité physique chez les femmes enceintes, ce qui réduit le risque du trouble de tolérance au sucre et de prise de poids excessive durant la grossesse. "L'étude souligne l'importance de l'aménagement urbain. Créer des occasions pour les femmes enceintes de respecter les recommandations en matière d'activité physique pendant la grossesse devrait avoir des avantages positifs à long terme pour les parents et l'enfant", a expliqué Andrew Rundle, co-auteur des recherches, dans un communiqué.

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