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Santé féminine

Grossesse : souffrir de migraine augmente les risques de complications

Souffrir de migraine augmente les risques d’avoir une complication lors de la grossesse, selon une nouvelle étude.

Grossesse : souffrir de migraine augmente les risques de complications nd3000/istock




L'ESSENTIEL
  • Les femmes sont deux à trois fois plus susceptibles que les hommes de souffrir de migraine au cours de leur vie.
  • Les migraines peuvent être accompagnées d'aura (5,5 % de la population). Il s’agit généralement de troubles visuels qui surviennent avant l'apparition des maux de tête.
  • La migraine est plus répandue chez les femmes âgées de 18 à 44 ans.

Les migraines peuvent être particulièrement handicapantes dans la vie quotidienne. Mais elles sont aussi susceptibles d'être problématiques lorsque le désir d’enfant est présent. En effet, les migraines augmentent les risques de nombreuses complications lors d’une grossesse, selon des chercheurs du Brigham and Women's Hospital (USA).

Migraines : un risque accru de pré-éclampsie et d’accouchement prématuré

Pour mieux comprendre le lien entre la migraine et les complications chez les femmes enceintes, les scientifiques ont analysé les données d’infirmières ayant participé à l’étude baptisée Nurses' Health Study II. Ils avaient ainsi les dossiers de 30.555 grossesses de 19.694 soignantes américaines. Les chercheurs ont examiné les migraines diagnostiquées, leur phénotype (avec et sans aura) ainsi que l'incidence des complications pendant la grossesse.

Ils ont découvert que le fait de souffrir de migraine avant de tomber enceinte était associé à un risque d'accouchement prématuré de 17 % par rapport aux femmes qui n’avaient pas de crise. Le taux était de 28 % pour l'hypertension gestationnelle et de 40 % pour la pré-éclampsie. 

La migraine avec aura était liée à un risque un peu plus élevé de pré-éclampsie que la migraine sans aura. En revanche, le trouble n'était pas associé à un faible poids à la naissance ou à un diabète gestationnel.

"L'accouchement prématuré et les troubles hypertensifs comptent parmi les principaux moteurs de la morbidité et de la mortalité maternelles et infantiles. Nos résultats suggèrent qu'un antécédent de migraine mérite d'être considéré comme un facteur de risque important pour ces complications et pourrait être utile pour signaler les femmes susceptibles de bénéficier d'une surveillance renforcée pendant la grossesse", explique la Dr Alexandra Purdue-Smithe, première auteure de la recherche publiée dans Neurology.

L’aspirine, une solution contre les complications de la migraine ?

L’équipe a également repéré que les participantes souffrant de migraines et qui ont indiqué utiliser régulièrement de l'aspirine (plus de deux fois par semaine) avant la grossesse, avaient un risque amoindri de 45 % d'accouchement prématuré. De précédents essais cliniques avaient de leur côté mis en évidence qu’une prise d'une faible dose du médicament pendant la grossesse est efficace pour réduire les taux d'accouchement prématuré. Il est ainsi conseillé pour certaines grossesses difficiles. En revanche, son utilisation durant celles des migraineuses ne fait pas partie des recommandations actuelles. 

Pour la chercheuse, il pourrait être intéressant de proposer l'aspirine aux patientes. 

"Nos résultats sur le risque réduit d'accouchement prématuré chez les femmes souffrant de migraine qui ont indiqué prendre régulièrement de l'aspirine avant la grossesse, suggèrent que l'aspirine peut aussi être bénéfique pour les femmes souffrant de migraine." Toutefois, elle reconnaît que "compte tenu de la nature observationnelle de notre étude et du manque d'informations détaillées sur la posologie de l'aspirine disponibles dans la cohorte, des essais cliniques seront nécessaires pour répondre définitivement à cette question."

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