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QUESTION D'ACTU

60 Millions de consommateurs

«Il vaut mieux réduire la dose de sucre de table que d’opter pour un substitut»

Stévia, sirop d’agave, rapadura… De nos jours, les sucres dits "naturels" et les édulcorants sont présentés comme des alternatives au "sucre de table". Mais quels sont leurs réels effets sur la santé ? Comment diminuer sa consommation de "glucides simples" ? 60 Millions de consommateurs fait le point dans son nouveau hors-série.

\ kasia2003/iStock




L'ESSENTIEL
  • 90 % des Français consomment du "sucre de table" issu de la betterave.
  • 75 % des 4-7 ans ingèrent plus de sucre qu’il n’est recommandé pour leur âge et leur dépense physique.
  • L’usage de l’indice glycémique, un critère de classement des aliments contenant des glucides, n’est pas indispensable, car il est compliqué à utiliser au quotidien.

20 à 30 %. C’est la proportion de Français qui avalent plus de 100 g de sucres par jour, selon l’Anses. Leur dose de "glucides simples" est deux fois plus élevée que celle recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). "En général, ce sont les enfants et les adolescents qui ingèrent énormément de sucre. Mais les adultes peuvent aussi se retrouver à en manger beaucoup, sans s’en rendre compte, lors des apéros ou en dégustant des carrés de chocolat", indique Sophie Coisne, rédactrice en chef adjointe du magazine 60 Millions de consommateurs, lors d’une conférence de presse ce 8 décembre.

Problème : une surconsommation de sucre est associée à la survenue de plusieurs pathologies, telles que le diabète, l’obésité, la maladie du soda (ou NASH), des caries ou encore l’acné. Ainsi, il convient de réduire son apport quotidien en sucre. Pour cela, "encore faut-il savoir à quel point il est présent dans notre alimentation".

Beaucoup trop de sucre dans les 107 produits industriels analysés

Dans son nouveau hors-série, le magazine s’est intéressé à la quantité de sucre présente dans les produits industriels. Ils ont passé au crible les étiquettes de 107 articles. Dans le détail, ils ont examiné des céréales et des mueslis pour le petit-déjeuner, des biscuits et des gâteaux, des sauces froides, des barres de céréales, des yaourts à boire et des préparations à fondant au chocolat.

Selon les résultats, les biscuits sont trop riches en sucre. "Une portion de 50 g, soit environ 2 biscuits, peut faire arriver à près de la moitié des recommandations", signale 60 Millions de consommateurs. Même constat pour les préparations à fondant au chocolat : en mangeant une part de gâteau, on atteint la moitié des préconisations de l'OMS. Les yaourts à boire présentaient également une forte teneur de glucides simples. Certaines boissons lactées étaient moins sucrées, mais elles contenaient "des édulcorants controversés". "Le taux de sucre dans les sauces froides était aussi très élevé. De plus, ils renfermaient des conservateurs", ajoute Amine Meslem, chef de rubrique du magazine.

Sucres "naturels" et édulcorants : des alternatives plus saines ?

Ensuite, 60 Millions de consommateurs s’est penché sur les sucres dits "naturels", comme le sirop d’agave, le sucre de coco ou encore le sirop de yacon, et les poudres et les liquides édulcorants. Pour rappel, ces derniers sont présentés comme "meilleurs" que le sucre de table. D’après le magazine, les sucres "naturels" sont 20 fois plus chers que le sucre de table et certains contiennent beaucoup de fructose. Quant aux édulcorants, qui entretiennent le goût du sucre, ils sont très mauvais pour la santé. "Ces substances sont présentes dans de nombreux produits allégés", précise Sophie Coisne. Dans la liste des édulcorants sur la sellette, on retrouve l’aspartame, l’acelfame K, le sucralose et le sirop de glucose-fructose.

Comment réduire sa consommation de sucre ?

"L’idée n’est pas de ne plus avoir droit au sucre, mais de limiter les quantités. Pour cela, il vaut mieux réduire la dose de sucre de table que d’opter pour un substitut", explique Sophie Coisne. 60 Millions de consommateurs conseille de cuisiner maison et de suivre les recommandations du Plan national nutrition et santé (PNNS). Pour rappel, ce programme, lancé par le gouvernement, incite à manger plus de féculents, de légumes, de fruits et d’oléagineux. "En suivant ces conseils, on se rend compte que notre glycémie est moins élevée", poursuit la rédactrice en chef adjointe du magazine.

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