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Pression artérielle

Grossesse : l’hypertension maternelle est liée à un risque accru de décès chez l’enfant

Les bébés, nés de mères ayant eu une pression artérielle anormalement élevée pendant la grossesse, ont plus de risque de mourir de la naissance à l’âge adulte.

Grossesse : l’hypertension maternelle est liée à un risque accru de décès chez l’enfant Halfpoint/iStock




L'ESSENTIEL
  • Des risques accrus de décès ont été observés pour plusieurs causes : les maladies cardiovasculaires, les affections digestives, les pathologies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques.
  • Aucune association significative n’a été observée entre le trouble de pression artérielle chez la mère et les décès par cancer chez les enfants.

Lorsqu’une femme enceinte souffre d’une élévation anormale de la tension artérielle après 20 semaines d'aménorrhée, on parle d’une "hypertension artérielle gravidique". Il s’agit du problème de santé le plus courant au cours de la grossesse. Cette complication touche 5 à 10 % des patientes, selon l’Assurance maladie.

Plusieurs recherches ont montré que ce trouble de la pression artérielle constituait l'une des principales causes de maladie et de décès chez les mères et leurs enfants. L’hypertension artérielle gravidique a aussi été associée à plusieurs pathologies chez les enfants plus tard dans la vie, telles que le syndrome métabolique (à savoir une combinaison de diabète, d'hypertension artérielle et d'obésité), les maladies auto-immunes, les troubles neurodéveloppementaux et psychiatriques.

Hypertension : 2,4 millions de patients danois ont été suivis entre 1978 et 2018

"Il manque des preuves sur l'influence de l’hypertension chez la mère sur la mortalité à long terme de la progéniture, de la naissance à l'adolescence et au-delà", ont indiqué des chercheurs chinois et danois. C’est pourquoi ils ont décidé de réaliser une étude publiée dans la revue The British Medical Journal. Pour les besoins des travaux, les scientifiques ont utilisé les registres de santé danois. L’équipe a suivi 2.437.718 personnes nées et habitants au Danemark de leur naissance jusqu'à leur décès, entre 1978 et 2018.

Lors de leur analyse, les auteurs ont pris en compte le sexe de l’enfant, l'âge de la mère au moment de l'accouchement, son niveau d'éducation, ses revenus, ses conditions de vie, ses antécédents médicaux et le tabagisme pendant la grossesse. "Le rôle du moment de l'apparition et de la gravité de la pré-éclampsie a également été étudié", ont-ils précisé. Pour rappel, une pré-éclampsie est une maladie de la grossesse associant une hypertension artérielle et la présence de protéines dans les urines.

Le risque de décès était plus élevé chez les enfants exposés à l’hypertension maternelle

D’après les résultats, 102.095 mères ont été atteintes d’un trouble de la pression artérielle durant leur grossesse. Dans le détail, 67.683 ont souffert d’une pré-éclampsie, 679 d’une éclampsie et 33.733 d’hypertension. "Au cours d'un suivi de 41 ans, des décès sont survenus chez 781 enfants nés de mères souffrant de pré-éclampsie, 17 bébés nés de femmes touchés par une éclampsie, 223 nourrissons nés de mères atteintes d'hypertension", peut-on lire dans l’étude.

Selon les chercheurs, les enfants exposés à un trouble de la pression artérielle présentaient un risque de mortalité toutes causes confondues plus élevé de 26 % que les bébés qui n’y ont pas été exposés. Ils ont indiqué que d'autres recherches étaient nécessaires pour examiner les mécanismes physiologiques sous-jacents entre le trouble de la pression artérielle chez la mère et la mortalité chez l’enfant.

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