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Maladie chronique

Hypertension : les personnes qui en souffrent la nuit sont sous-diagnostiquées

Une récente étude britannique a alerté sur des cas d’hypertension artérielle "inversée", autrement dit une tension artérielle qui augmente la nuit et qui diminue au réveil. Cette maladie chronique ne serait donc pas diagnostiquée lors d’une prise de tension diurne. 

Hypertension : les personnes qui en souffrent la nuit sont sous-diagnostiquées Macniak/Istock




L'ESSENTIEL
  • La tension artérielle varie au fil de la journée. Elle est généralement basse la nuit et augmente lorsque la personne se lève.
  • L’hypertension artérielle est la maladie chronique la plus fréquente au monde, d’après l’Assurance Maladie.

La tension artérielle caractérise la pression exercée par le sang sur la paroi des artères. On peut la mesurer grâce à deux appareils : un tensiomètre et un appareil de mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA). En cas d'hypertension, l’absence de prise en charge augmente le risque de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral (AVC) et de décès. 

Une pression artérielle plus haute la nuit chez 1 patient sur 8 

En général, la pression artérielle diminue pendant la nuit et remonte au réveil. Des chercheurs de l’université d’Oxford (Royaume-Uni) ont cependant indiqué que la mesure de la pression artérielle pourrait être faussée chez certains patients. D’après les conclusions de leur étude parue dans le British Journal of General Practice, une personne sur huit âgée de 40 à 75 ans souffrirait d’hypertension artérielle "nocturne". Un phénomène qui passerait donc inaperçu lors d’un rendez-vous chez un professionnel de santé en journée. 

Les cas d’hypertension artérielle "inversée" toucherait principalement les personnes âgées souffrant de diabète et/ou de maladies rénales. Leur pression artérielle augmente la nuit avant de diminuer pendant la journée. Leur tension est donc plus basse la journée, ce qui pourrait conduire à l'absence de diagnostic d’une hypertension artérielle. Ces patients sont donc faussement rassurés par la surveillance diurne à domicile ou dans un cabinet médical.  "Les mesures de la pression artérielle pendant la journée ne suffisent pas", a affirmé le Professeur Lionel Tarassenko, auteur principal de l’étude. 

49 % des admis à l'hôpital souffriraient d'hypertension artérielle "inversée"

Dans le cadre de la recherche, les scientifiques ont examiné les conclusions de deux cohortes. Ils ont étudié les données médicales de 21.000 patients hospitalisés dans quatre hôpitaux du Royaume-Uni et de 585 volontaires recrutés pour l’étude BP-Eth menée dans 28 cabinets de médecins généralistes britanniques. 

Résultats : près de 49 % des patients admis dans des services hospitaliers avaient développé une hypertension artérielle "inversée" tandis que 15 % des participants à l’étude BP-Eth avaient une pression artérielle plus élevée pendant la nuit. Une personne sur trois était atteinte par une maladie cardiovasculaire parmi les groupes de patients hospitalisés et non-hospitalisés. 

"Notre étude montre que la mesure de la pression artérielle nocturne pourrait aider à identifier les personnes qui souffrent d'hypertension non-diagnostiquée", a affirmé Laura Armitage, médecin généraliste et chargée de recherche au Nuffield Department of Primary Care Health Sciences de l'Université d’Oxford. 

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