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Sommeil

Réveil : pourquoi il faut bannir la fonction «snooze»

Si la tentation est forte au moment du réveil, repousser systématiquement son alarme pour gagner quelques minutes de sommeil peut nuire à la santé. Explications.

Réveil : pourquoi il faut bannir la fonction \ leonovo / istock




L'ESSENTIEL
  • Le terme anglais "snooze" signifie roupillon, petit somme.
  • Une "bonne nuit", selon l’Inserm, c’est entre 4 et 6 cycles successifs de 90 minutes en moyenne. Chaque cycle est lui-même constitué de trois phases distinctes : le sommeil lent léger, le sommeil lent profond et le sommeil paradoxal.

Ah, la fameuse fonction "Snooze" de notre alarme... Nous sommes nombreux à en user et en abuser au petit matin, retardant de quelques minutes le moment fatidique de sortir du lit, quitte à nous rendormir immédiatement pour poursuivre un rêve interrompu... Près de deux Français sur trois reconnaissent l’utiliser régulièrement. A tort, selon les neuroscientifiques, car si le répit est agréable sur le moment, il n’est pas bon pour la santé.

On sécrète de la cortisol, l’hormone du stress, à chaque réveil

L’explication est tout simplement biologique. Chaque passage du sommeil au réveil est vécu par le corps comme une violence, un choc, une menace. En effet, à chaque fois qu’on se réveille, l’organisme sécrète une dose de cortisol, l’hormone du stress, qui va nous "forcer" à nous activer en délivrant l’énergie nécessaire aux muscles, au cerveau et au cœur. C’est ce qui nous permet de sortir à peu près sereinement de l’apathie du sommeil au moment où le réveil sonne.

Or, si on appuie sur la touche "snooze", que l’on se rendort et se réveille à plusieurs reprises, on multiplie les attaques sur le système nerveux. Chaque rappel d’alarme désoriente un peu plus l’organisme, qui ne sait plus s’il doit sombrer dans le sommeil ou se mettre en marche. En se rendormant après avoir éteint le réveil, on relance en effet sans le vouloir un nouveau cycle de sommeil (1h30 en moyenne) qui sera donc brisé par la seconde sonnerie.

Le risque est de prolonger la phase de transition naturelle entre le sommeil et l’éveil : habituellement de 15 à 30 minutes, celle-ci peut durer jusqu’à 4 heures à force de trop "snoozer" – 4 heures de somnolence, de maladresse, de confusion ! Peu importe s’il a suffisamment dormi, le dormeur aura l’impression d’avoir passé une mauvaise nuit, et son humeur en pâtira, avec des conséquences non négligeables sur la santé mentale au long terme (épisodes de dépression, problèmes de mémoire...).

Repousser l’alarme est aussi mauvais pour le cœur

Abuser du bouton "snooze" n’est pas seulement mauvais pour le cerveau, il l’est également pour le système cardiovasculaire. "Comme si alarmer – littéralement – votre cœur chaque matin n’était pas suffisant, la fonction "rappel" va l’agresser à répétition sur une période de temps très courte", affirme le spécialiste Matthew Walker, du Centre for Human Sleep Science, au quotidien britannique The Independent.

En pratique, il est donc plus judicieux de s’offrir un supplément d’une demi-heure de sommeil sans interruption, en retardant son alarme, plutôt que de s’infliger une série de réveils toutes les 5 minutes. Autre solution, mettre son réveil dix minutes avant l’heure H pour prendre le temps d’émerger avant de se lever... en veillant bien à ne pas retomber dans les bras séduisants de Morphée.

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