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QUESTION D'ACTU

Souffrance psychique

En Belgique, une rescapée des attentats de Bruxelles a été euthanasiée

Il y a quelques mois, la loi belge a autorisé l’euthanasie de Shanti De Corte, une vingtenaire qui avait survécu à l’attentat de Bruxelles en 2016. La patiente ne supportait plus sa "souffrance psychique".

En Belgique, une rescapée des attentats de Bruxelles a été euthanasiée gorodenkoff/iStock




L'ESSENTIEL
  • L’euthanasie correspond à l’acte d'un médecin qui provoque la mort d'un malade incurable pour abréger ses souffrances ou son agonie.
  • Cet acte est illégal dans la plupart des pays.

Le 7 mai dernier, Shanti De Corte, jeune flamande âgée de 23 ans, a été euthanasiée, selon la chaîne belge RTBF dans une émission diffusée le 5 octobre. La cause ? Une "souffrance psychologique insupportable" provoquée par l’attentat de l’aéroport Zaventem de Bruxelles.

Traumatisée par l’attentat, elle est hospitalisée en psychiatrie

En mars 2016, l’étudiante était présente dans cet espace public avec ses camarades de classe lorsque les terroristes ont déclenché leur bombe. Bien qu’elle fût à quelques mètres de l’explosif, elle en est sortie indemne physiquement. En revanche, la vingtenaire a été traumatisé par cet événement. "Shanti De Corte faisait partie de ces élèves fragiles. Pour moi c’est clair, elle avait déjà de sérieux troubles psychologiques avant l’attentat", a déclaré la psychologue de son école au média belge.

Quelque temps après, la patiente est admise dans une structure psychiatrique dans un hôpital de la province d’Anvers. Durant son hospitalisation, les médecins lui prescrivent des médicaments psychotropes. "Je prends jusqu’à onze antidépresseurs par jour, je ne pourrais pas m’en passer. Je me sens comme un fantôme qui ne ressent plus rien", avait-elle écrit dans une publication sur Facebook. En 2020, Shanti De Corte tente de se suicider, car son moral est au plus bas.

Sa demande d’euthanasie pour "souffrance psychique inapaisable" a été acceptée

Deux ans plus tard, plus précisément en avril 2022, la Belge décide de faire une demande d’euthanasie pour souffrance psychiatrique irrévocable. Sa demande a été examinée et validée par deux psychiatres, car, en Belgique, une souffrance psychique inapaisable est un critère d’éligibilité à l’euthanasie.

Un mois plus tard, la jeune femme a rendu son dernier souffle, entourée de sa famille. "J’ai ri et j’ai pleuré. Jusqu’au tout dernier jour. J’ai aimé et j’ai eu le droit de ressentir ce qu’était le véritable amour. Je vais maintenant partir en paix. Sachez que vous me manquez déjà", a-t-elle écrit en message d’adieu sur Facebook.

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