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Covid-19 : un patient sur dix souffre d’une affection neurologique grave

Le risque de trouble neurologique serait corrélé au niveau de gravité de la maladie. 

Covid-19 : un patient sur dix souffre d’une affection neurologique grave wildpixel/istock




L'ESSENTIEL
  • Le terme neuro-Covid désigne l’ensemble des atteintes du système nerveux liées au virus.
  • Dès avril 2020, des chercheurs ont constaté des affections neurologiques chez les personnes infectées par la Covid-19.

La Covid-19 n’est pas un rhume carabiné ou une grippe. Depuis son apparition, les chercheurs étudient ses conséquences et elles sont nombreuses. Les preuves de ses effets sur le cerveau s’accumulent. Récemment, des scientifiques ont démontré qu’une partie des infections débouchait sur des troubles neurologiques graves. Parue dans Critical Care Explorations, leur étude montre que le virus peut générer des dysfonctionnements du système nerveux. 

Une étude internationale 

Les scientifiques, affiliés à différentes universités américaines, ont rassemblé les données de plus de 16 000 patients, hospitalisés suite à une infection à la Covid-19 dans 179 hôpitaux situés dans 24 pays différents. Ils ont découvert que près de 13% des patients admis pour cette raison, au cours de la première année de la pandémie, ont développé des affections neurologiques graves. Dans le détail, 10,2 % souffraient d’encéphalopathie, des maladies du cerveau qui altèrent la fonction ou la structure du cerveau, 331 avaient eu un accident vasculaire cérébral (AVC), 243 (1,5 %) avaient eu une attaque et 73 ont contracté une méningite ou une encéphalite. "Nos résultats montrent que l'encéphalopathie à l'admission à l'hôpital est présente chez au moins un patient sur 10 infecté par le SRAS-CoV-2, tandis que les accidents vasculaires cérébraux, les convulsions et la méningite/encéphalite étaient beaucoup moins fréquents à l'admission ou pendant l'hospitalisation", détaille l’une des auteures de l’étude, Anna Cervantes-Arslanian. 

Des patients à risque, plus fragiles 

L’analyse des données a montré que les patients concernés par ces affections neurologiques graves souffraient généralement de formes plus graves de la maladie, et avaient besoin de soins intensifs. En moyenne, la durée de leur hospitalisation était plus longue et ils avaient besoin d’assistance respiratoire. L’étude de leur dossier médical a montré qu’ils étaient plus susceptibles d’avoir des comorbidités, notamment des antécédents d’AVC ou de trouble neurologique. Les scientifiques notent aussi un risque plus élevé de décès. 

Des troubles neurologiques repérés dans d’autres études 

En avril, une autre étude parue dans The Lancet, corroborait ces résultats. Dans ces travaux, les auteurs constatent que 34% des patients ont reçu un diagnostic de troubles neurologiques ou psychiatriques dans les 6 mois suivant leur infection, pour 13% d’entre eux, il s’agissait du premier diagnostic de ce type. L’anxiété, les troubles de l’humeur et l’utilisation de substances psychoactives sont les plus fréquents. Les chercheurs observent que le risque augmente selon la sévérité de la maladie : globalement, le risque de trouble neurologique est de 34%, mais il est de 38% pour les personnes hospitalisées, et de 46% chez celles admises en soin intensif. 

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