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Maladie du foie gras : pourquoi les hommes sont-ils plus touchés que les femmes ?

La protéine FPR2, produite en plus grande quantité chez les souris de sexe féminin que chez les mâles, les protégerait davantage contre la stéatose hépatique non-alcoolique. Explications. 

Maladie du foie gras : pourquoi les hommes sont-ils plus touchés que les femmes ? Chinnapong/istock




L'ESSENTIEL
  • De précédentes études avaient déjà montré que la stéatohépatite non-alcoolique touchait plus les hommes que les femmes.
  • La stéatohépatite non-alcoolique peut évoluer vers une cirrhose.

En France, 200.000 personnes seraient concernées par la maladie du foie gras, aussi appelée "stéatohépatite non-alcoolique", selon l’Inserm. Il s’agit d’une maladie chronique caractérisée par une accumulation de graisses dans le foie associée à une inflammation. Cette pathologie n’est pas liée à la consommation d’alcool mais touche davantage les personnes obèses ou atteintes de diabète de type 2.

La protéine FPR2 protège les femmes de la NASH

D’après une équipe de chercheurs de la Pusan National University en Corée du Sud, les femmes seraient moins à risque de développer la maladie du foie gras car elles produisent la protéine formyl-peptidique 2 (FPR2) en plus grandes quantités que les hommes. Leurs travaux viennent d’être publiés dans la revue Nature Communications

Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont mené leurs expériences sur des souris. Selon leurs conclusions, cette plus grande quantité de FPR2 chez les souris femelles les protégerait davantage contre la stéatohépatite non-alcoolique que les souris de sexe masculin. 

Mais pourquoi les femelles ont plus de FPR2 ? Les oestrogènes, des hormones féminines, participent très fortement à la production de FPR2. Autrement dit, le foie des mâles et des femelles fabriquent tous les deux la protéine FPR2, mais chez les souris de sexe féminin la production est boostée par leurs œstrogènes. 

Sans ovaires, la production de FPR2 chute chez les souris femelles

Cette conclusion est validée par deux expériences. Dans la première, les scientifiques ont administré des œstrogènes à des souris mâles. Résultats : leur foie a produit beaucoup plus de FPR2. Dans la seconde, ils ont retiré les ovaires aux souris de sexe féminin, ce qui arrête la sécrétion d’œstrogènes, et ont observé qu’elles avaient des taux beaucoup plus faibles de FPR2 dans le foie et avaient donc plus de risques de développer la maladie.

D’autre part, pour vérifier que c’est bien FPR2 qui protège les souris de la maladie du foie gras, les scientifiques ont enlevé cette protéine chez tous les rongeurs de l’expérience. Ainsi, l’ensemble des souris (de sexe féminin comme masculin) avaient ainsi un risque accru de développer cette maladie. Ils en ont donc concluent que la protéine FPR2 protège de la stéatohépatite non-alcoolique. Ils espèrent désormais que leurs résultats permettront de mettre au point un nouveau traitement utilisant la protéine FPR2 comme cible thérapeutique pour prévenir ou guérir cette maladie. Un espoir pour les patients car, actuellement, il n’existe aucun médicament efficace et approuvé pour traiter la stéatose hépatique non-alcoolique.

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