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Vaccin Janssen : un usage restreint face au risque d’infarctus

Face au risque supérieur d’infarctus du myocarde lié au vaccin Janssen, le gouvernement a décidé de suivre l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) en restreignant son utilisation.

Vaccin Janssen : un usage restreint face au risque d’infarctus SeventyFour/iStock




L'ESSENTIEL
  • Selon le ministère de la Santé, 54 183 496 personnes ont reçu au moins une injection au 20 février 2022
  • 53 150 528 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 78,8 % de la population totale)

Face au risque accru d’infarctus du myocarde, le gouvernement a décidé de suivre l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS). Lors d’un point presse organisé mardi, le ministère de la Santé a annoncé que le vaccin Janssen ne serait désormais plus réservé qu’aux aux personnes présentant une contre-indication aux vaccins à ARN messager. Cela signifie que les vaccins à ARNm doivent être privilégiés pour une première administration, ainsi que pour la dose de rappel.

Une "attitude de prudence" nécessaire

Autorisé au sein de l’Union européenne depuis le 11 mars 2021, le vaccin Janssen est, contrairement à ceux développés par Pfizer/BioNtech et Moderna, un vaccin à vecteur viral comprenant un adénovirus qui doit être injecté en une seule dose.

Lundi 21 février, la Haute Autorité de santé a émis un avis dans lequel elle souligne que le vaccin Janssen entraîne "une légère augmentation du risque d’infarctus du myocarde dans les deux semaines suivant" l’injection chez les adultes de moins de 75 ans. Elle s’appuie sur les conclusions de l’étude EPI-phare, rendues publiques le 18 janvier 2022.

Dans l’attente des conclusions de pharmacovigilance de l'Agence européenne du médicament (EMA), l’autorité publique indépendante recommande donc de reporter les injections prévues avec le vaccin Janssen, sauf chez les personnes à risque de forme sévère de la maladie qui présentent une contre-indication aux vaccins à ARN messager (ARNm).

Malgré le risque accru d’infarctus, l’exécutif se veut rassurant. "Il y a un signal faible, mais c'est un signal quand même, donc cela entraîne une attitude de prudence", a déclaré lors du point presse Alain Fischer, qui préside le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale.

Un avis partagé par la HAS qui rappelle dans son avis qu’"à ce jour, les données de pharmacovigilance disponibles au niveau mondial [...] sont rassurantes et aucun signal en lien avec le risque d'infarctus du myocarde n'a été identifié au niveau européen ou au niveau des États-Unis".

Un nouveau vaccin "classique" désormais disponible

Cette mise sur la touche du vaccin Janssen intervient alors que le vaccin Nuvaxovid développé par Novavax est désormais disponible en France. Il repose sur une technologie "classique" à protéine recombinante, qui a fait, selon la HAS, "la preuve de son efficacité et de sa sécurité dans la production utilisée de longue date", notamment contre la coqueluche et l’hépatite B.

Il se pose surtout comme une alternative vaccinale efficace pour les réfractaires aux vaccins à ARNm. Bénéficiant pour l’heure d’une AMM chez les adultes de 18 ans et plus, le vaccin de Novavax ne peut seulement être administré qu’en primovaccination, et non en dose de rappel. Le schéma de vaccination nécessite l'administration de 2 doses espacées de 3 semaines, par voie intramusculaire, de préférence dans le muscle du bras.

Reste désormais à savoir si ce nouveau vaccin trouvera son public. Au total, 3,2 millions de doses de Nuvaxovid sont attendues au premier trimestre en France et une "option a été activée pour 3,2 millions de doses supplémentaires au deuxième trimestre 2022" a fait savoir le ministère de la Santé. Parmi ces doses, 600 000 sont destinées à la France d’Outremer, où la couverture vaccinale est beaucoup plus faible qu’en métropole.

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