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Don du sang : la fin de la question sur les orientations sexuelles

À partir du 16 mars prochain, il n’existera plus une distinction entre les homosexuels et les hétérosexuels dans le domaine du don de sang. Le gouvernement français a décidé de supprimer toute notion d’orientation sexuelle pour mettre fin à une "discrimination".

Don du sang : la fin de la question sur les orientations sexuelles AnnaStills/iStock




L'ESSENTIEL
  • À partir du 16 mars, l’orientation sexuelle ne sera plus mentionnée dans le questionnaire préalablement rempli avant le don du sang.
  • Le don de sang sera ouvert aux homosexuels sans période d'abstinence.
  • Les donneurs devront préciser s’ils prennent un traitement pour la prophylaxie pré ou post-exposition au VIH.

Depuis plusieurs mois, les réserves de sang sont faibles à cause de la crise sanitaire. Face à cette situation alarmante, l'Établissement français du sang (EFS) ne cesse d’appeler les Français à donner leur sang. Car oui, "il est possible de donner son sang après une injection de vaccin contre la Covid-19, sans aucun délai d’ajournement à respecter". Ce 11 janvier, le ministre de la Santé a annoncé une bonne nouvelle, qui pourrait inciter plusieurs citoyens à donner leur sang dans les prochains mois.

La disparition de la référence à l’orientation sexuelle

À compter du 16 mars prochain, l’orientation sexuelle des donneurs ne sera plus prise en compte. "Le gouvernement poursuit son engagement en faveur de la non-discrimination dans le domaine du don de sang, et confirme la disparition de la référence à l’orientation sexuelle dans les critères de sélection des candidats au don", peut-on lire dans un communiqué du ministère de la Santé.

En clair, il n'y aura "plus aucune référence à l'orientation sexuelle" dans les questionnaires préalables au don du sang, et "toute personne arrivera comme un individu donneur", a spécifié Jérôme Salomon lors d'un point presse le 11 janvier. "L'extrême vigilance des autorités sanitaires permet une évolution des conditions d'accès au don du sang", a-t-il poursuivi. Selon le directeur général de la santé, aucune hausse du risque de transmission du VIH par transfusion ne sera observée après la mise en place de cette mesure car "ce niveau du risque baisse régulièrement depuis des décennies".

Sur Twitter, Olivier Véran a indiqué que "nous mettons fin à une inégalité qui n’était plus justifiée". Pour rappel, jusqu’à présent, "les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes" peuvent donner leur sang mais ils doivent respecter un délai d’abstinence de quatre mois avant de pouvoir le faire.

Un critère en plus dans le questionnaire

D’après le ministère de la Santé, un critère sera ajouté dans le questionnaire complété par les donneurs. Ces derniers devront préciser s’ils prennent un traitement pour la prophylaxie pré ou post-exposition au VIH. Cela conduira "à un ajournement du candidat pour une durée de 4 mois à compter de la dernière prise du traitement".

Les donneurs devront également répondre à des questions visant à détecter d’éventuels comportements individuels à risque (sexualité avec plusieurs partenaires, sous drogues…). "Ce sont des questions auxquelles les donneurs sont déjà habitués", a indiqué Jérôme Salomon.

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