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Alimentation

Dates limites, information sur les allergènes : les précautions à prendre avec la vente en vrac

Alors que la vente de produits alimentaires en vrac ne cesse de prendre de l’ampleur, l’Anses a publié ce mardi 24 novembre ses recommandations de bonnes pratiques.

Dates limites, information sur les allergènes : les précautions à prendre avec la vente en vrac Andranik Hakobyan/iStock




L'ESSENTIEL
  • Le vendeur doit mieux informer le consommateur, notamment sur la durée de conservation, le mode d'emploi et les informations d'identification des lots pour faciliter les possibles procédures de rappels.
  • L'Anses propose aux professionnels du secteur de publier un Guide de bonnes pratiques d’hygiène.

Depuis la loi “AGEC” du 22 août 2021 sur la lutte contre le gaspillage et l'économie circulaire, la vente en vrac se définit comme la vente au consommateur de “produits présentés sans emballage, en quantité choisie par le consommateur et dans des contenants réemployables ou réutilisables.” Si cette pratique existe depuis de nombreuses années, elle n’a cessé de prendre de l’ampleur, encouragée par la demande de consommateurs soucieux de réduire le poids des déchets d'emballage primaire. Elle concerne la vente de produits comme les fruits et légumes frais, les céréales, légumineuses ou fruits secs, les pâtes ou encore le riz.

L’Anses veut un Guide des bonnes pratiques d’hygiène

Saisie par la DGCCRF, la Répression des Fraudes, l’Agence insiste sur la nécessité pour les vendeurs de porter certaines informations à l’intention du consommateur. Cela concerne la durée de conservation – soit date limite de consommation et date de durable minimum -, le mode d'emploi – c’est-à-dire les modalités de conservation après achat, la préparation, la cuisson ou l’utilisation - ou encore les informations d'identification des lots pour faciliter les possibles procédures de rappels. “L’absence de ces informations peut pourtant conduire à des pratiques porteuses de risques”, note-t-elle.

L’Anses souligne ensuite la nécessité d’appliquer des pratiques d’hygiène adaptées à ce mode de vente. Elle plaide notamment pour la rédaction par les professionnels de la distribution d’un “Guide de bonnes pratiques d’hygiène” spécifique à cette activité. Cela inclut “le nettoyage du matériel dont celui manipulé par les clients, la maîtrise des conditions de conservation des produits ou encore l’utilisation de mobiliers adaptés à la vente en vrac”, indique-t-elle. Respecter cette pratique permet d’éviter que les consommateurs ayant des allergies alimentaires soient exposés si l’ustensile de prélèvement prévu a été utilisé pour un autre aliment contenant un produit contenant des allergènes. “Des systèmes de distribution adaptés permettent d’éviter ces situations”, précise l’Anses.

Tous les produits ne sont pas vendables en vrac

Le consommateur doit lui aussi être acteur de la sécurité sanitaire liée à ce mode de vente. Il doit veiller à apporter un contenant propre dont la matière doit être adaptée au produit acheté. “Cependant, pour certains produits, l’hygiène et l’aptitude du contenant, bien que visuellement contrôlées, ne garantiront pas la sécurité du consommateur lors de l’achat”, ajoute l’Agence. Pour éviter ce phénomène, elle souligne la nécessité de renforcer la communication “pour informer et accompagner les consommateurs dans la mise en œuvre des bonnes pratiques associées à la vente en vrac.” 

Enfin, l’Anses rappelle que tous les produits ne peuvent pas être vendus en vrac et que la liste des produits à exclure est évolutive dans le temps. Sur la base d'un projet de liste préparée par la Répression des Fraudes, elle propose d'ajouter “d'autres produits particulièrement sensibles”. Cela concerne certains produits contenant des substances chimiques dangereuses (détergents, lessives) ou des produits d’hygiène ne pouvant être lavés avant usage (couches pour bébé, produits de protection intime). D'autres produits encore, peuvent être vendus en vrac mais sous condition d'aide du vendeur. C'est le cas des comestibles périssables comme les aliments vendus dans les rayons réfrigérés (viande, poisson...). Enfin, sont également concernés les aliments pour animaux car “ces produits sont susceptibles de contenir des microorganismes pathogènes et/ou leurs toxines, et pourraient s’altérer au cours du temps et devenir préjudiciable pour la santé.”

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