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Santé cardiovasculaire

Vivre à plus de 2 000 mètres d’altitude réduit le risque d’AVC

Entre 2 000 et 3 500 m d’altitude, les personnes ont des risques plus faibles de souffrir d’un accident vasculaire cérébral et d’en décéder. 

Vivre à plus de 2 000 mètres d’altitude réduit le risque d’AVC IRYNA KURILOVYCH/ISTOCK




L'ESSENTIEL
  • L’AVC est l’une des principales causes de décès et d’invalidité dans le monde.
  • Il est généralement provoqué par un caillot sanguin, qui bloque ensuite une des artères irriguant le cerveau.
  • Plus de 160 millions de personnes dans le monde vivent à plus de 2 500 m d’altitude.

Quels sont les effets de la vie en altitude sur la santé ? La plus faible concentration d’oxygène dans l’air a des conséquences sur l’organisme. Il est admis depuis longtemps que ce phénomène augmente la production de globules rouges pour améliorer l’oxygénation. Une équipe de recherche a voulu aller plus loin : ils ont mené une étude dans des villages d’altitude en Equateur afin de comprendre si ce mode de vie pouvait réduire le risque d’accident vasculaire cérébral. Leurs résultats sont publiés dans Frontiers in Physiology.  

Un manque d’informations sur les effets de l’altitude 

"La principale motivation de notre travail était de sensibiliser à un problème qui est très peu exploré, explique Esteban Ortiz-Prado de l'Universidad de las Americas en Équateur, et auteur principal de l’étude. Plus de 160 millions de personnes vivent au-dessus de 2 500 mètres et il existe très peu d'informations concernant les différences épidémiologiques concernant les AVC en altitude." Avec son équipe, il a décortiqué les dossiers médicaux de près de 100 000 personnes ayant fait un AVC. Celles-ci vivaient à quatre niveaux d’altitude différents : basse altitude (moins de 1 500 m), altitude modérée (entre 1 500 et 2 000 m), haute altitude (entre 2 500 et 3 000 m) et très haute altitude (entre 3 500 et 5 500 m). Ils ont constaté que les personnes vivant à des altitudes élevées, à partir de 2 500 m, étaient plus âgées au moment de leur AVC, en comparaison à celles vivant plus bas. Aussi, les personnes qui vivaient aux altitudes les plus élevées avaient moins de risques d'être hospitalisées ou de mourir à cause d'un AVC. Cet effet protecteur est plus important entre 2 000 et 3 500 mètres, mais il s’atténue au-dessus de 3 500 mètres.

Quelles sont les causes de cet effet protecteur ? 

Plusieurs hypothèses sont évoquées par les chercheurs pour expliquer ce phénomène. Le fait de vivre en altitude oblige l’organisme à s’adapter à la plus faible présence d’oxygène. Cela pourrait améliorer la coagulation du sang, et réduire le risque d’AVC, mais aussi permettre de fabriquer plus facilement de nouveaux vaisseaux sanguins et améliorer la récupération après l’accident. Ces personnes disposent peut-être d’un réseau vasculaire plus développé dans le cerveau : cela les aide à mieux utiliser l'oxygène qu'ils consomment, et ainsi cela les protégerait de certaines conséquences de l'AVC. Ces dernières sont multiples : troubles de la mobilité, paralysie, difficultés à parler, etc. 

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