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Covid-19

“Je continue à travailler pendant le confinement”

Alors que la plupart des Français sont confinés chez eux, certains continuent à travailler. C’est le cas de Julien Montoya, 29 ans, co-gérant d'une entreprise de paysage et d’aménagement de jardins.

“Je continue à travailler pendant le confinement” Julien Montoya




L'ESSENTIEL
  • Le co-gérant d'une petite entreprise qui continue à travailler témoigne
  • Lui et son équipe affirment respecter les gestes barrière
  • Il redoute un confinement total qui l'empêcherait de poursuivre son activité

Dans le monde, un milliard de personnes sont désormais confinées, que ce soit dans le cadre de mesures obligatoires ou sur simples recommandations. En France, le confinement est obligatoire depuis mardi 17 mars et toute sortie doit être justifiée par une attestation officielle. Pourtant, certains continuent à aller travailler tant que cela est permis, tandis qu'en Italie, le gouvernement a ordonné l’arrêt de toute activité de production autre que celle “strictement nécessaire”. C’est le cas de Julien Montoya, 29 ans et co-gérant d'Extérieurs Verts, une entreprise de paysage et d’aménagement de jardins.

Comment vivez-vous le confinement ?

Je ne le ressens pas vraiment puisque je continue à travailler. Je suis enfermé uniquement le week-end et je passe ma semaine sur les chantiers. On le ressent sur la route puisqu’il n’y a personne. On a divisé nos temps de trajet par trois. Le week-end, c’est bizarre parce que je reste enfermé. J’ai un petit balcon pour m’aérer, je privilégie le drive pour faire mes courses et je fais mon sport à la maison comme 90% des Français.

Pourquoi continuez-vous à aller travailler ?

Nous sommes une petite entreprise et nous ne pouvons pas nous permettre financièrement de nous arrêter totalement. Nous sommes un peu dans l’obligation parce que les cotisations et la TVA n’ont pas été annulées mais simplement décalées, donc si nous voulons continuer à faire vivre notre entreprise, nous devons travailler. En plus, pour les paysagistes, la période printanière est celle avec le plus de travail, et ça n’est pas avec les 1 500€ d’aide de l’État que l’on parviendra à faire tourner la boîte. Nous sommes quatre à temps plein. Il y en a un dans l’entreprise qui a préféré ne pas aller travailler et rester confiné. Je comprends parfaitement sa position et ne m’y suis pas opposé.

Vous n’avez pas peur d’attraper ou de transmettre le coronavirus ?

Oui et non. Il y a toujours une petite appréhension c’est sûr, mais non parce que l’on travaille dehors donc on limite au maximum les contacts. Chacun possède son véhicule personnel donc même entre nous, au sein de l’entreprise, nous faisons attention. On a tous du gel dans notre camion et on garde nos distances avec les clients. Eux non plus n’ont pas peur puisque ce sont souvent eux qui nous téléphonent pour nous demander si on vient travailler. C’est presque à nous de leur rappeler de faire attention mais ils comprennent. On travaille avec des gants également que l’on n'enlève pas de la journée. Entre employés, nous avons un groupe WhatsApp sur lequel nous communiquons sans cesse. Donc dès que nous avons une information importante à transférer, nous passons par ce groupe.

Appréhendez-vous le fait que le gouvernement puisse, comme en Italie, restreindre le travail aux productions “strictement nécessaire” ?

Si bien sûr, j’appréhende ce moment. Si c’est le cas et que l’on doit arrêter, on le fera. Nous avons reçu une lettre de la convention collective nous indiquant qu’ils ont contacté le ministre et qu’il n’y a pas de chômage partiel dans notre secteur donc nous devons continuer à travailler. Avec le stock que nous avons, nous pouvons encore travailler environ deux semaines, après ce sera compliqué puisque nos fournisseurs sont quasiment tous arrêtés. Par exemple, nous avons du stock de bois, mais toutes les quincailleries sont fermées donc dès que l’on aura plus de vis nous ne pourrons plus travailler avec le bois.

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