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Pandémie

Coronavirus : qu’est-ce qui change avec le stade 3 ?

Le passage au stade 3 du dispositif de gestion de l’épidémie a été annoncé samedi 14 mars dans la soirée. 

Coronavirus : qu’est-ce qui change avec le stade 3 ? Powerofflowers/istock




L'ESSENTIEL
  • Seuls les cas graves sont hospitalisés, les autres sont soignés à domicile
  • Les professionnels de santé sont mobilisés pour éviter la saturation du système de soins
  • Bars, restaurants et commerces non essentiels sont fermés et les transports pourraient être limités

4 500 personnes contaminées et 91 morts : l’épidémie de coronavirus s’installe en France. Le nombre de cas a doublé en 72 heures. Face à la propagation du virus, le pays est passé au stade 3 dans la gestion de l’épidémie. 

"Nous sommes face une épidémie débutante et rapide sur le territoire national, a déclaré Jérôme Salomon, le directeur général de la santé lors d’une conférence de presse. Nous devons désormais tout faire pour retarder, pour ralentir, pour écrêter cette courbe épidémique." Plusieurs mesures ont été annoncées, elles font partie du plan de prévention et de lutte en cas de pandémie grippale. Ce document a été réfléchi et créé au moment de la grippe H1N1. Il contient une quarantaine de mesures. 

Des mesures concernant le système de soin

Le stade 1 a pour objectif de freiner "l’introduction du virus sur le territoire", le 2 de "freiner" sa propagation, et le 3 "d’atténuer les effets de la vague épidémique". Désormais, l’urgence est de soigner les personnes dans un état grave, et non plus d’identifier les malades. Seuls les cas les plus graves sont maintenant hospitalisés, les autres patients resteront à domicile. La décision d’hospitaliser ou non sera prise par les médecins traitants. Les tests de dépistage sont par ailleurs réservés aux personnes dans un état grave. 

Parmi les mesures mises en place, il y a également la mobilisation de renforts parmi les professionnels de santé pour éviter la saturation du système de soins. Un plan blanc maximal a été mis en place. Les médecins de ville et les infirmiers pourraient aussi être mobilisés : le plan stipule qu’ils peuvent prendre des patients dans leurs cabinets afin de décharger les hôpitaux. Certaines opérations non urgentes seront repoussées pour conserver le plus de place possible dans les hôpitaux. Des "cellules éthiques de soutien" seront créées dans les établissements de santé : elles ont pour objectif d’accompagner les médecins dans le cas où la saturation des services de réanimation les obligeait à décider quel patient soigner en priorité. Toutes ces mesures sont prévues pour un délai allant de 8 à 12 semaines. 

Des mesures économiques et sociales 

Samedi soir, les bars, discothèques et restaurants ont du fermer leurs portes à minuit. Tous les établissements recevant du public et "non-indispensables à la vie du pays" seront clos jusqu’à nouvel ordre. Des commerces "nécessaires" restent ouverts : les pharmacies, les commerces alimentaires, les banques, les bureaux de tabac et les stations-essence. 

Depuis jeudi soir, les entreprises sont appelées à recourir au maximum au télétravail. Les Français doivent, comme leurs voisins italiens précédemment et les Espagnols, rester chez eux. Seules les courses indispensables justifient des déplacements, dans ce cas, il est nécessaire de garder un mètre de distance. Dans cette logique, l’organisation des transports est bousculée : 7 trains sur 10 devraient circuler lundi 16 mars, et le trafic sera progressivement ralenti au cours de la semaine. Les possibilités de transports en car et en avion seront également réduites. 

La prochaine étape sera le stade 4 : il est synonyme d'un retour à la normale. 

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